Liars à la Maroquinerie
Liars récidive avec un cinquième album, Sisterworld ; un album qui fait mal au plexus tellement il est bon. Dès le single, ‘Scissor‘, j’ai senti l’angoisse monter en moi, au point que j’ai du m’y reprendre à deux fois pour visionner le clip en son entier : Liars parle à mes névroses. Un groupe qui a une telle emprise sur moi n’est pas à dénigrer, il était nécessaire de les voir en concert.
Fol Chen
Au premier abord, Fol Chen semble tout indiqué pour introduire Liars, puisque leur musique sait en un clin d’œil instaurer une atmosphère. Dans le même esprit expérimental, la basse est assourdissante, la batterie omniprésente et les harmonies vocales envoutantes. Mais à y regarder de près, je ne trouve pas d’unité ni d’identité dans les morceaux, trop découpés, et le chant est assez faible. Les ingrédients du post-punk sont là, mais leur recette ne prend pas sur moi.
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Liars
Le public réagit sur chaque montée de batterie pendant que je suis en apnée totale. C’est là que je le vois, Angus Andrew, danser comme un dégénéré. Parfois il agite les bras tel un grand manitou, parfois il joue du air guitar tel un teenager. A fond dans sa musique, il est loin de se comporter en autiste, comme la plupart des chanteurs d’avant-garde rock. C’est là que j’ai compris le pouvoir exaltant de cet exutoire que représente le son de Liars.
La fascination est indéniable – ils pourraient monter une armée ce soir et brûler la ville, surtout sur ‘Scarecrows on a Killer Slant‘. A quoi est dû ce pouvoir hypnotique ? L’abondance de réverbération qui crée un abîme corporel ? L’urgence de la batterie aux dissonances tribales ? Les riffs lancinants ? Le rythme incantatoire du chant ? La voix d’Angus semble emprunter des chemins de respiration digne du didgeridoo pour emplir la salle.
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L’atmosphère est à couper au couteau sur l’oxymore ‘Scissor‘ – le morceau rassemblant les harmonies obsessionnelles et la rage torturée. Leur musique a pris tout son sens sur scène : je ne m’imaginais pas des pogo et des slams quand j’écoutais la discographie chez moi… Je n’avais pas vécu de concert aussi intense depuis Clues et Crystal Antlers. Un putain de concert !
Remerciements : Ivox's team
Catégorie : Concerts
Artiste(s) : Fol Chen, Liars
Production(s) : Ivox
Ville(s) : Paris
RT @le_transistor: [Article] Concert : Liars à la Maroquinerie – http://www.letransistor.com/949-concerts…
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[…] j’ai débattu sur le dernier Biolay, j’ai dansé sur We Have Band, j’ai été subjuguée par Liars, j’ai retrouvé Hawksley Workman, je suis tombée amoureuse de Band of Skulls, j’ai voyagé […]
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