Entretien avec kIM NOVAk
kIM NOVAk est de retour ! On avait presque du mal à le croire quand le nom s’inscrivait dans les agenda concert… Mais la sortie de The Golden Mean a bel et bien confirmé les espoirs ! Appartenant désormais aux écuries Kütü Folk, kIM NOVAk s’est retrouvé aux Trans Musicales. La curiosité a été trop forte, Le Transistor se devait de les interviewer pour savoir ce qu’il s’était passé.
kIM NOVAk
La première surprise, c’est de voir kIM NOVAk réapparaître chez Kütü Folk.« On avait un premier album qui était sorti chez Talitres record – et c’était un bon label. Puis y’a eu des changements de line-up, on a commencé à composer d’autres morceaux… On a sorti un EP en février 2009 et à la suite de ça on a rencontré des gars de Kütü, qui ont été emballés par le projet et qui nous ont signés. »
Ca c’était le raccourci… Maintenant les détails sur cette nouvelle collaboration. « Kütü a une vraie volonté de s’ouvrir, y’a de plus en plus de signatures étrangères. Si on est rentré dans le collectif c’est aussi parce qu’ils avaient apprécié la musique mais c’est surtout une discussion, sur une même vision de la musique, pas une question de style mais on se pose les mêmes questions sur la musique : ‘qu’est-ce qu’on a envie d’en faire ? comment on veut la montrer aux gens ?’ C’est vraiment à ce niveau là qu’il y a une cohérence et une entente. »
Dans les changements, il y aurait aussi un album qui se serait perdu en route. « À la base on était surtout pas satisfait du son de ce l’album, clairement ça nous posait un problème de même démarcher notre propre label… Parce que généralement tu démarches toujours même le label dans lequel t’es. Bien sûr, au bout d’un moment tu t’inscris dans un cercle de confiance mais tu peux pas présenter un truc pourri non plus et là on trouvait que le son était à chier. Du coup il est un peu mort-né cet album. »
C’est là qu’ils ont commencé à se poser des questions. « Et au bout d’un moment on s’est rendu compte que peut-être avec Talitres on avait une vision différente de la musique. Ils ont une ligne éditoriale assez différente finalement de ce que ça a été dans le passé, ils ont évolué en somme, comme tout le monde. Du coup, on a sorti cet EP aussi pour relancer la machine plus clairement. Et puis pour montrer qu’on faisait pas que de la cold wave. On renie pas du tout ça… mais clairement on avait envie de montrer qu’on a d’autres inspirations. »
Un changement de son qui vient avec la venue de nouveaux membres. « L’album il a été composé par l’ancienne formation dont Nico faisait aussi partie en fait. Il a été composé à trois cet album, avec l’ancien bassiste, Ugo. Ensuite le nouveau Hugo [des Chocolate Donuts] a participé à l’EP. Après on avait besoin d’un grateux parce qu’il y avait trop de guitares, et on voulait vraiment faire quelque chose de bien en live donc on a demandé à Augustin [des Lanskies] de se coller au projet. » Heureusement certains morceaux de cet album disparu ont subsisté. « Quand on a réenregistré l’album dernièrement, on a inclu quelques morceaux qui datent de 2008 : ‘New York‘, ‘Not So Sure‘, ‘Love Affair‘… »
En quelque sorte, kIM NOVAk a subis une révision complète et a été remis à neuf. « C’est un truc volontaire chez nous: je crois qu’on repartira de zéro à chaque album parce que clairement on a envie de surprendre à chaque fois, d’arriver là où on nous attendait pas. Comment tu veux par exemple que les corbeaux d’Interpol fassent une pop lumineuse ? On va pas se contenter de seulement faire quatre albums identiques, je déteste cette vision de la musique ultra étriquée. »
Le groupe est fier d’avoir fait table rase. « On a complètement conscience que c’est hyper compliqué pour un groupe de marcher. Et que nous en changeant du tout au tout sur un album, on sait que d’une certaine manière on se met un peu des bâtons dans les roues. Sauf que nous on peut pas le faire autrement et on admire justement les groupes qui ont construit leur carrière comme ça, en se remettant en question de manière permanente. Et justement, avec The Golden Mean, on s’est rendu compte dans les réactions et les critiques, qu’on pouvait proposer d’autres choses. »
Et pour le dire clairement, ils veulent pas prendre les gens pour des cons. « Tu prends pas ton public pour un single, tu prends ton public parce qu’il comprend ton projet. Limite il est content de trouver un album moins bien. Certes il s’y retrouve moins, par contre y’a des choses intéressantes donc il va attendre le prochain. Et le prochain, si ça se trouve il va se prendre une grosse claque parce qu’il aura été surpris dans le bon sens. En fait on s’en fout de ce que les gens pensent, nous ce qu’on veut c’est que les gens reconnaissent que notre travail était bien. »
Malgré tous ces changements fondamentaux, kIM NOVAk a choisi de ne pas changer de nom. « C’est une vraie question et on se l’est posée. On reste persuadés qu’un groupe ça a une histoire et il se trouve que la nôtre, on a rien à lui reprocher. Nous on a pas l’impression d’avoir changé du tout au tout dans notre style, mais si c’est perçu comme ça…. Et forcément ça amène des interrogations, mais ces changements, c’est l’histoire du groupe et y’en aura sûrement d’autres encore. »
Réclame
Le nouvel album de kIM NOVAk, The Golden Mean, est disponible chez Kütü Folk.
kIM NOVAk est actuellement en tournée : Electronic Campus Festival, Hibernarock, festival Nouvelles Scènes et encore Lyon, Clermont, Toulouse, Bordeaux, Liège… Mais le groupe a promis de repasser bientôt sur Paris.
Remerciements : Jérémie
Catégorie : A la une, Entretiens
Artiste(s) : kIM NOVAk
Evenement(s) : Trans Musicales de Rennes
Production(s) : Kütü Folk
Ville(s) : Rennes
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