Born Ruffians à la Maroquinerie

Quand on voit le label Warp, on peut prendre peur… Généralement, on est en droit de s’attendre à de l’électro ultra pointue. Sauf que petit à petit, le label s’ouvre et qu’au détour du chemin, on découvre des pépites pas électro pour deux sous. Après un passage acclamé en juin au Point FMR, Born Ruffians partageaient le plateau de la Marock avec les Niçois de Quadricolor, et leurs potes Canadiens de Young Rival. Heureusement, leur set ne s’en trouve pas raccourci pour autant !

Born Ruffians - un groupe schizophrène

Born Ruffians - un groupe schizophrène

Le concert commence comme un fil tendu entre deux immeubles, sur ‘Foxes Mate For Life’, qui explose rapidement. Chaque chanson est déstructurée à souhait, similaire à un medley. Incontrôlables, les morceaux partent dans tous les sens, ce qui prête à penser que Born Ruffians est un groupe atteint de schizophrénie. La foule, elle, est prête à démarrer au quart de tour, et les chœurs font très vite place à la folie collective. Les titres s’enchaînent, chacun meilleur que le précédent, et laissent sur le carreau.
Difficile de se l’imaginer à l’écoute des albums, mais les pogos commencent dès ‘Barnacle Goose‘. Cela dit, comme l’indique le tambourin doré, ce ne sont pas des pogos vénères, plutôt des explosions des sens. Le seul slam déclenché sera d’ailleurs assez maladroit, le public se lâchera plutôt sous forme d’une joyeuse farandole sur scène pour ‘I Need A Life‘.

Sur scène, Mitch Derosier, est atteint du syndrome du bassiste : il en rajoute, surjoue un peu, allant jusqu’à frotter sa basse contre le pied de micro. Sauf qu’il permet de combler le manque de présence de Luke LaLonde. Le guitariste/chanteur ne pipe pas un mot, il a ce profil reconnaissable entre mille des génies. Pour lui, la musique c’est naturel, il s’ennuierait presque sur scène. Par bonheur, sa corde de guitare casse, ce qui le ramène un peu à nos préoccupations matérielles.
La batterie, quant à elle située sur le côté, n’a plus la place de celui qui tient les ficelles dans l’ombre, mais devient un membre à part entière du groupe. D’ailleurs, Steven Hamelin profite que Young Rival ait débarqué pour le rappel pour se faire remplacer sur ‘Kurt Vonnegut’ afin de slamer et se payer un bain de foule délirant.

Un putain de bon concert.

GrandCrew était là, pour vous donner un aperçu de ‘I Need A Life

Setlist : Foxes mate for life / Barnacle goose / Sole Brother / In a mirror / Retard canard / The ballad of Moose Bruce / Plinky Plonky / Little Garcon / This sentence will ruin /save your life / Hummingbird / What to say / Nova-leigh / I need a life

Réclame

Après Red, Yellow & Blue, leur deuxième album Say It est sorti chez Warp. Un EP, Plinky Plonk, est aussi disponible.


Remerciements : Jennifer (Discograph)

Catégorie : Concerts
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