La Route du Rock 2017 – Thee Oh Sees, Helena Hauff, Idles

Premier jour de la Route du Rock. On s’est bien échauffé la veille à la Nouvelle Vague avec Andy Shauf et Alex Cameron, on est prêts pour le Fort de Saint Pere, parés avec nos bottes qui finalement n’ont servi à rien. Comme quoi, la météo bretonne est imprévisible. Au programme de la journée : les Californiens de Froth, les déjantés de Idles, les incontournables de Thee Oh Sees et Helena Hauff pour clore la soirée.

Froth

On aurait réellement aimé vous raconter le concert, car leur nouvel album Outside (Briefly) nous a bien scotché, mais en ce premier jour au Fort, on a rencontré quelques soucis d’organisation. On vous passe les détails, mais du coup on a loupé Froth, pour la deuxième fois cette année. C’est vraiment dommage.

Interview de Froth

Idles

Les Anglais de Idles ont déjà une fière réputation, pour beaucoup c’est une énorme claque en live. Cependant à l’écoute préalable sur album, Brutalism est assez classique, sans rien d’original. Avec une vague impression d’Américains essayant avec de gros sabots de faire du punk britannique. Mais il faut bien admettre qu’en live, Idles sait y faire. En quelques morceaux, la foule est déjà en train de réagir, ou plutôt de beugler. Et le chanteur Joe Talbot – habillé comme un prisonnier – de vociférer un “Fuck Le Pen”, assez évident mais qui va mieux en le disant.

“Ca fucking va ?” Sur scène le guitariste et le bassiste semblent en plein combat d’épée bien violent. Le final s’enclenche sur une samba tribale sur fond de disto. Et ce qu’on préfère chez Idles ? C’est qu’ils annoncent Thee Oh Sees comme le meilleur groupe live.

Thee Oh Sees

Alors justement parlons-en ! La beauté de Thee Oh Sees réside-t-elle dans la double batterie ? ou dans la personnalité de John Dwyer ? Les années et les formations ont passé, mais le guitariste est toujours aussi impliqué, et livre des concerts survoltés. On sent quelque part, que sur scène, c’est sa vie qui se joue, il est clairement envoûté par sa musique. Thee Oh Sees est capable de balancer des “tududu” complètement décalés, puis d’enchaîner avec des solos bien punk pour surfer sur la vague d’énergie. Et si ses solos en imposent, c’est surtout le côté fait main, avec John Dwyer à genoux pour gérer lui-même ses pédales, qui inspire le respect.

Helena Hauff

Dans un univers sombre bien à elle, Helena Hauff fait le pont entre electro et techno sur de solides bases rock. Pour l’occasion – ouvrir pour DJ Shadow en l’occurrence – l’Allemande offre un set bien dansant qui vire de plus en plus trash. Mais en toutes circonstances, Helena Hauff, stoïque, a l’air de maîtriser l’ambiance qui tourne à l’indus par moments, sur cette scène rayée de lasers. Sur la fin, elle n’hésite pas à s’aventurer sur des terres très eighties, mais comme elle danse elle-même, le public la suit. Enfin pas tout le monde, car le set était tout de même assez long.

Interview de Helena Hauff
Helena Hauff sera en concert le 21 octobre au festival Nordik Impakt


Remerciements : Maxime Lecerf

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2 réactions »

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