Ty Segall et JC Satan à la Cigale
Depuis quelques mois, tout le monde attendait le concert de Ty Segall à la Cigale, ne serait-ce que pour l’allitération. En bon nerd, Le Transistor était tout aussi impatient de cette date, mais surtout pour revoir JC Satàn, en première partie. Jamais aucun bookeur n’aurait pu trouver là plus parfaite alliance entre le petit groupe italo-bordelais et le jeune Californien. La Cigale promettait de dégouliner de sueur, et une fois de plus, Ty Segall a tenu sa promesse.
JC Satàn
Depuis que Le Transistor les a découverts au Printemps de Bourges 2013, JC Satàn a fait son petit bonhomme de chemin. On ne s’attendait d’ailleurs pas à découvrir des chansons mélodiques ! Pas pour longtemps : le groupe repart rapidement dans un bon gros stoner avec une violence inouïe. Même lors d’un duo langoureux, les paroles restent assassines. Et bientôt, JC Satàn arrive à hypnotiser la salle…
Mais Arthur veut que la salle danse ! Alors la batterie se met à rouler de plus belle, la guitare se tortille dans tous les sens, et Paula se laisse porter par la basse défiante pour finir par tomber à genoux en hurlant les paroles. Les morceaux montent par paliers, comme une fièvre, jusqu’au delirium – qui nous fait halluciner l’arrivée du Président de Groland sur scène, distribuant des bisous au musiciens. Enfin le solo de guitare explose comme une crise, et les bières se mettent à gicler, annonçant le début des pogos.
Un concert qui fait un bien fou !
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Ty Segall
La foule ne tient plus en place, hurlant dès qu’un quelconque mouvement est perçu. A ce moment-là apparaît un cliché de cowboy américain, clope au bec, pour annoncer The Manipulators, un groupe martien qui débute sa tournée européenne. Timidement, Ty Segall excuse l’espièglerie de son manager Jimmy, mais cette entrée en matière donne le ton pour un concert qui se déroulera dans la bonne humeur.
Malgré un début de setlist plutôt gentillet, que ce soit par rapport à JC Satàn ou à la performance au This Is Not A Love Song festival, la foule saute déjà partout, et hurle dès que Emily Rose Epstein fait résonner (pieds nus) ‘It’s Over’ sur sa batterie. Rapidement, Ty Segall passe en revue tous les styles qui le font vibrer, du rock psychédélique au méchant metal, avec toujours cette touche grunge et cette énergie punk.
Bientôt, les riffs se font plus acérés, les solos s’imposent et la foule monte sur scène pour donner plus l’élan à leur slams. Ty Segall n’est pas très à l’aise dans sa combinaison bleue moulante, mais ça ne l’empêche pas de se démener et d’afficher un immense sourire sur son visage de jouvenceau.
Pendant que les références s’enchaînent, les slameurs en herbe défilent, chacun essayant de trouver une originalité à son passage sous les projecteurs : se déshabiller, s’agenouiller, faire du skate, jouer des maracas… Poliment, le chanteur s’écarte pour les laisser passer, éviter de les accrocher avec sa guitare, même quand la folie s’empare de la foule sur ‘You’re the Doctor’. Il en profite même pour organiser un peu l’animation, et permettre à un slameur de traverser la Cigale jusqu’à la console de son.
Le concert atteindra son paroxysme sur ‘Wave Goodbye’, sur lequel il prête sa guitare à Charles Mootheart pour qu’il se fasse plaisir sur le solo. Après une heure de concert intense, le groupe est prêt à remettre le couvert pour un rappel, ce qui laissera l’occasion à Ty Segall de tenter de surfer la foule.
Dégoulinant de sueur, tout le monde est ressorti avec un sourire béat en travers du visage.
Réclame
Manipulator, le septième album de Ty Segall, est paru chez Drag City/Modulor
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Remerciements : Ophélie (Modulor)
Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : JC Satan, Ty Segall
Salle(s) : Cigale
Production(s) : Modulor
Ville(s) : Paris
[…] qu’on a bien envie de t’en parler ! Tu l’as peut-être déjà vu sur la dernière tournée de Ty Segall en tant que bassiste : après avoir contribué à l’album Slaughterhouse, Mikal Cronin s’est consacré à son […]
[…] de vieux, Miossec (vu au festival Beauregard) va nous émouvoir, comme toujours. Si tu préfères Ty Segall (vu à la Cigale) à Fauve (interview), va voir Wand à la Scène Pression Live. Enfin, pendant le clou de la soirée […]
[…] Comme dans tout live de Ty Segall qui se respecte, hormis les multiples slams dans le public, il se passe toujours des scènes étonnantes ou cocasses. Cette fois-ci, le guitariste prend en grippe un mec du premier rang qui arbore un t-shirt Donald Trump. Ty Segall explique son courroux et veut que la foule siffle le jeune provocateur. Mais la pluie commence à décourager le public… Pour récompenser les plus valeureux, le groupe offrira un rappel non prévu à cette audience trempée mais heureuse. Follow Remerciements : Marion [Ephélide] Catégorie : A la une, Reportages Artiste(s) : Breakbot, Chocolat, Destruction Unit, les Insus, Ty Segall Evenement(s) : Eurockéennes de Belfort Ville(s) : Belfort […]
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