Rock en Seine 2014 – Jour 2
Deuxième jour du festival Rock en Seine et cette fois-ci promis il ne pleut pas. De toute façon, on a pas trop l’occasion de rester en place pour ce samedi qui s’annonce survolté ! Entre Junip les ensorceleurs, ALB le bricoleur, Jean Jean les ravageurs, Thee Oh Sees les mutants, The Ghost of a Saber Tooth Tiger les beaux gosses, Cheveu les étonnants, Portishead la légende, et The Prodigy les revenants, on a de quoi faire.
Junip
Pour démarrer la journée en douceur, les Suédois de Junip offraient un moment de détente à la scène de la Cascade. Sur une douce ‘Walking Lightly’, il était possible de se laisser bercer, allongé dans l’herbe, avec les rayons de soleil comme couverture. Après tout, ce n’est pas pour rien que Ben Stiller a choisi ces belles mélodies pour habiller les images de La Vie rêvée de Walter Mitty. Entre les compositions plus psychédéliques de Fields et les refrains rassurants (mais contrastés par des couplés tourmentés) du dernier album Junip, le set est un sans-faute, même si un peu trop court.
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ALB
Il n’y a pas que les Suédois qui s’y connaissent en pop, et Clément Daquin est là pour représenter la France. Maintenant que le set commence à être rodé, le voilà prêt avec son batteur Raphaël à affronter les scènes de festival. Sous des bidouillages électro, les mélodies pop s’énervent tranquillement pour virer au rock. Les chansons sombres comme ‘Ashes’ brillent dans ce set rempli de refrains accrocheurs. Certes ALB n’est pas encore très à l’aise, et ses compositions légèrement alambiquées demandent un brin de patience pour exploser – patience que les festivaliers ne sont pas toujours prêts à accorder. Mais le fait est que ALB a l’air de s’amuser, a envie de partager, et parvient tout de même à faire danser.
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Jean Jean
Etonnant pour un groupe de post-rock instrumental mais il y avait trop de monde devant la tente île-de-France. Il était tout bonnement impossible de voir ne serait-ce qu’un manche de guitare s’agiter… On ne pouvait que constater les touches de clavier dreamy s’envolant par volutes, dansant sur une batterie plus que musclée. La foule réclame un rappel alors qu’à deux pas, Thee Oh Sees s’échine. Ca confirme les doutes que le Transistor a pu avoir au Trabendo : Jean Jean est un groupe à suivre !
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Thee Oh Sees
Le set de Jean Jean se finit sur un magnifique break de batterie, Le Transistor en profite pour se laisser happer, malgré la pluie, par le rappel de Thee Oh Sees. Même prises en cours de route, leurs distorsions sont très prenantes. De fait, le groupe paraît à bout de souffle, affichant un look dégoulinant de sueur. Et pourtant, John Dwyer continue à se démener comme un beau diable ! Décidément, la nouvelle formation live révèle ce groupe sous un nouveau jour !
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The Ghost of a Saber Tooth Tiger
The Goastt (pour les flemmards), c’est un duo formé par Sean Lennon (oui le fils du Beatles) et de Charlotte Kemp Muhl (sa femme top-modèle). Les présentations faites, leurs compositions sont planantes, psychédéliques, mais un peu trop propres pour un revival 70s. Les influences sont bien entendu bonnes, mais vu la famille, ce serait de mauvais goût qu’ils n’aient aucune référence en musique. A part ça, Sean Lennon est très gentil : il passe son temps à raconter dans un français touchant l’histoire de ses chansons. C’est mignon mais ça lasse presque autant que ses interminables solos.
En concert en première partie de Beck au Zénith le 11 septembre
Cheveu
La semaine dernière, Cheveu faisait slammer les poubelles et danser les punks à chien de la Route du Rock. Mais Rock en Seine étant un festival un peu plus populaire, Le Transistor s’attendait à voir Cheveu lever le poing en rébellion. Aussi quelle surprise de les voir réussir à adapter leur set à un public un peu moins alcoolisé vu l’heure. Bientôt les bras se balancent en rythme et le public part en transe, sous le regard presque amusé de David Lemoine qui tranquillement boit sa bière. Au final, de jour comme de nuit, c’est l’énergie qui marche : les compositions restent toujours aussi obsédantes.
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Lire le live report de Cheveu à la Maroquinerie
Portishead
Au souvenir de la performance de Portishead à la Route du Rock, Le Transistor n’avait pas vraiment envie de réitérer l’expérience une semaine plus tard. Et pourtant, cette fois-ci Beth Gibbons avait plus l’air d’accorder de l’importance à ses compositions. Sans pour autant échanger avec la foule, elle avait au moins à cœur de faire passer ses émotions, moins dédaigneuse pour ce public qui répète inlassablement la même ‘Glory Box’ depuis vingt ans. Et il faut bien avouer, à sa décharge que cette chanson en particulier a quelque peu mal vieilli.
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The Prodigy
En parlant de musique daté qui aurait mal vieillie, The Prodigy était un réel risque dans la programmation. Beaucoup d’adolescents, marqués par The Fat of the Land et n’ayant jamais eu le courage de suivre les aventures de Liam Howlett, avaient ce soir peur d’être déçus. Mais The Prodigy se jette dans la gueule du loup et ouvre directement avec un ‘Breathe’ tonitruant. Sous un rythme très rock et des lumières explosives, l’alarme retentit. Les enchaînements sont bons, presqu’intuitifs, la foule est motivée, et Liam Howlett est à son écoute, toujours prêt à relancer d’un single imparable comme ‘World’s On Fire’. Et malgré tout, ‘Smack My Bitch’ Up n’a rien perdu de son énergie. Liam Howlett arrive même à faire s’assoir la fosse ! C’est l’avantage que présente cette électro défouloir !
Remerciements : Ephélide
Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : Alb, Cheveu, Jean Jean, Junip, Portishead, The Ghost of a Saber Tooth Tiger, The Prodigy, Thee Oh Sees
Evenement(s) : Rock en Seine
Ville(s) : Paris
[…] les pieds ici avant. C’est vraiment pas mon créneau : pour être franc je connais que dalle, à part Blondie ou Portishead… Après je connais Cheveu et T.I.T.S, parce qu’ils viennent de la même scène que moi. » […]
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[…] Le show des Anglais était très attendu, voire un peu trop. Enormes basses, son très lourd, lights épileptiques… The Prodigy entament leur show par le mythique ‘Breathe‘ puis déballent leurs derniers titres comme ‘Nasty‘ ou ‘The Day is My Enemy‘. ‘Firestarter‘ fait un carton et ‘Smack My Bitch Up‘ met à genoux pour mieux pouvoir sauter une foule en transe. Mais leur dernier titre en rappel ‘Take Me To The Hospital‘ subit une coupure de son totale en façade. Le groupe doit même s’éclipser puis s’excuser, pour reprendre de plus belle une fois le mal réparé. Un final d’autant plus épique, donc. Lire le live report de The Prodigy au Zénith Lire le live report de The Prodigy à Rock en Seine […]
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