Band of Skulls au Trabendo
Depuis que le Transistor les a rencontrés en 2010 pour Baby Darling Dollface Honey, Band of Skulls en a fait du chemin ! Au fur et à mesure des sorties, le trio britannique s’est assuré une belle réputation en concert – avec même l’édition d’un Live At Brixton dans leur jeune carrière. C’est donc pour sentir la sueur qu’on était au Trabendo pour découvrir le troisième album Himalayan. Et réaliser au passage, le tournant que le groupe a décidé de prendre.
Le groupe s’installe tranquillement dans une ambiance feutrée pour rapidement la briser d’un ‘Asleep At The Wheel’ tiré du nouvel album. Himalayan vient tout juste de sortir mais Band of Skulls ne prend pas de gants et continue sur sa lancée de découverte.
Cependant, afin de réveiller un peu la salle, Russel Marsden se met à haranguer la foule et balance la délicieusement brutale ‘You Ain’t Pretty But You Got It Going‘. Le Trabendo commence à applaudir au rythme de la langoureuse mais trompeuse ‘I Know What I Am’ qui les a aidés à se faire connaître. Mais c’est pour mieux se replonger dans les dernières compositions beaucoup plus planantes…
Il faut tout de même admettre que la nouvelle ‘Brothers and Sisters‘ très marquée par les Black Keys détonne avec leur plus directe ‘Patterns‘ de leur premier album. A l’époque de Baby Darling Dollface Honey, il était impossible de les catégoriser, mais avec Himalayan, Band of Skulls a voulu s’installer dans la mouvance d’un blues électrique plus en vogue – à l’image de leur très accrocheur ‘Hoochie Coochie‘.
Car malgré des surprises comme le gros solo metal lâché au milieu de ‘I Guess I Know You Fairly Well’, la folie ne s’empare de la salle que sur les anciens tubes comme ‘The Devil Takes Care of His Own‘, et surtout leur ‘Hollywood Bowl‘ paru sous le nom de Fleeing New-York en 2004.
Enfin, le ralliement des troupes se fait sur les imparables breaks de batterie de Matt Hayward, et le clairon est sonné avec la sulfureuse ‘Light of the Morning‘, interprétée par l’impassible Emma Richardson. Pour finir sur l’inégalée – pas même par eux-mêmes – ‘Death By Diamonds and Pearls‘.
S’il est clair qu’avec Himalayan, Band of Skulls cherche à élargir ses horizons, le trio doit encore se reposer sur son excellent premier album pour tenir les promesses de sa réputation scénique.
Réclame
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Remerciements : Gérald Le Magnifique
Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : Band Of Skulls
Salle(s) : Trabendo
Production(s) : Speakeasy
Ville(s) : Paris
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