Arcade Fire présente… The Reflektors
Pour cette nouvelle tournée, les Canadiens d’Arcade Fire officient sous le nom de leur dernier album sorti en octobre : The Reflektors. Et comme ils ne font jamais rien comme les autres, les salles choisies pour leurs prestations bénéficient souvent d’un cadre particulier. C’est l’ancienne Halle Baltard, haut lieu des soirées de gala et autres émissions de télévision populaires, qui a été retenu pour cette date parisienne.
Le RER A direction Boissy Saint-Léger est d’habitude sans surprise mais il regorge ce soir de lutteurs mexicains, de pandas, de princesses, de caribous… qui descendent dans le chahut à la station Nogent sur Marne. « Déguisement bienvenu », précisait le précieux ticket d’entrée acheté par 2000 chanceux connectés au bon moment pour pouvoir assister au concert de The Reflektors au Pavillon Baltard.
A l’entrée, la foule bigarrée est accueillie par un orchestre de mariachis et par des maquilleuses prêtes à peaufiner les déguisements de chacun, surtout en dessinant sur les fronts d’étranges traits ondulés. Dans l’enceinte de Baltard, les membres du groupe (à priori), surmontés des fameux masques géants du clip ‘Reflektor‘, déambulent parmi le public et posent pour les photos.
La foule est maintenant compacte devant la scène masquée par un rideau, mais, surprise ! Régine Chassagne et Win Butler, apparaissent parmi des spectateurs éberlués sur une passerelle surplombant la fosse. Ils entament, Win a capella et Régine tapant langoureusement sur un tom, le gracieux ‘My Body is a Cage’, et les frissons montent d’emblée.
Sous une lumière incandescente, le rideau tombe et dévoile les huit autres membres du groupe, qui enchaînent derechef avec le nouveau titre ‘It’s Never Over (Oh Orpheus)’. Leurs percus combinées au péchu riff de guitare sonnent d’entrée les prémices d’une énorme fête. D’autant qu’il est enchaîné avec le jouissif ‘Neighborhood #3’ : l’assistance ne cesse de sautiller sur place et de pousser des hurlements de joie.
Le groupe joue d’affilée cinq morceaux du dernier album. Le soufflet retombe un peu jusqu’au superbe ‘Afterlife‘ dont les chœurs sont repris par tous. Une énorme boule à facettes surplombe désormais la fosse et fait tournoyer ses reflets argentés dans un Baltard transformé en nightclub. Enchaînement parfait avec deux autres mémorables titres du même acabit : ‘Sprawl II’ et ‘Haïti’.
Régine présente les joueurs de congas originaires d’Haïti, et Win déplore son niveau de français mais affirme que l’enfant qu’il vient d’avoir avec Régine parlera, lui, français. Taquin, il ajoute, en anglais, qu’il a adoré les émeutes du nord de Paris et qu’il aime aussi le racisme qui se développe en France…
Après une reprise des Clash ‘I’m So Bored With the U.S.A’, le charmant nouveau titre ‘Here Comes the Night Time’ est entonné sous une pluie de cotillons, et sous un déluge de cris d’un public en transe. Win n’hésite pas à serrer des paluches et même à faire monter sur scène un jeune chanceux pour mieux le renvoyer en slam sur la foule.
Sur le rappel, le tant attendu tout nouveau titre ‘Reflektors’ retourne complètement Baltard. Il est enchaîné avec l’exaltant hymne ‘Wake Up’ mais l’orgasme est déjà fini. Win Butler remercie l’audience encore haletante et lui propose de continuer à faire la fête sur le dancefloor au son d’un DJ qui balance un set rock teinté d’électro.
Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : Arcade Fire
Salle(s) : Pavillon Baltard
Production(s) : Barclay, Universal Music
Ville(s) : Paris
[…] que les Band of Skulls ont fait appel à Nick Launay – qui a bossé avec les Yeah Yeah Yeahs, Arcade Fire (live report), et surtout Nick Cave and the Bad Seeds (au Trianon)– pour ce nouvel album Himalayan. Mais la […]
[…] des énormes plats de résistance que seront Queens of the Stone Age à 23h sur la scène Heineken, Arcade Fire (vus au Pavillon Baltard) à 0h30 sur la scène Sony, et Metronomy (vus au Zénith) à 3h15 sur la scène […]
[…] Le groupe s’installe, et dans cette disposition Nathan doit troquer sa batterie contre des claviers – assis dans un coin, caché par les deux guitaristes, on l’oublierait presque. Après une petite mise en jambe sur la romantique ‘Phantom Limb’, Hospital Ships se laisse un peu aller. Dans la richesse de l’orchestration, même dans cette disposition minimaliste, certaines compositions font penser au Funeral d’Arcade Fire. […]
Et toi t'en penses quoi ?
A lire aussi
Gallery