Entretien avec Of Monsters and Men
Avec leurs chansons aux chœurs entêtants qui semblent retracer de folles épopées dans le Grand Nord, Of Monsters and Men arrivent à doucement apaiser la Solitude. Croisés à Rock en Seine, Le Transistor a voulu rencontrer les Islandais les moins excentriques – en apparence tout du moins – de tout le pays.
Et à l’occasion de leur concert au Trianon le 12 mars prochain, Le Transistor te fait gagner… un pack merchandising avec leur album My Head Is An Animal, une clé USB, une coque iPhone, et un masque.
Of Monsters and Men
Rencontre avec Ragnar “Raggi” Þórhallsson le chanteur, Árni Guðjónsson le pianiste et Kristján Páll Kristjánsson le bassiste. « Oui, nos noms sont compliqués… Même nos mamans arrivent pas à les prononcer. »
Pour Of Monsters and Men, tout a réellement commencé lors du concours national Musiktilraunir. « Nanna avait un projet solo qu’elle avait appelé Songbird, autour duquel on a monté un groupe. Mais c’est pour cette compétition qu’on a décidé de changer de nom. Et c’est une fois qu’on a gagné que Árni et Kristján nous ont rejoints.
Árni: Oui moi je suis là que pour les filles apparemment. Bon, je fais aussi du piano et je sers le café. Mais y a pire, notre bassiste Kristján n’a même pas le droit à un lit. »
Les textes de My Head Is An Animal racontent des histoires fantasmagoriques. « Il y a une forte tradition de conte en Islande… Plus personne ne sait qui les a écrits, c’est comme des légendes, elles sont relayées par oral depuis plusieurs centaines d’années. Donc on s’en est un peu inspiré. C’est pas non plus des faits historiques, elles sont basées sur rien, et peut-être qu’inconsciemment on a été influencés.
Arni : Je pense que ça vient de nos mères qui nous racontaient des histoires quand on était enfants, avant d’aller dormir. »
Rien que dans l’intention du morceau, ‘Six Weeks’ paraît retracer une terrible aventure. « Les paroles sont basées sur l’histoire de Hugh Glass, un Américain qui voyageait avec un groupe, et en traversant la forêt il est tombé sur un ours. Il s’est battu avec la bête… mais le groupe a cru qu’il était mort, donc ils l’ont laissé là, en jetant juste des feuilles mortes sur son corps. Et en fait, il s’est réveillé plusieurs semaines après, et il a rampé jusque chez lui.
Ragi : Ca pourrait pas arriver en Islande, on n’a pas d’ours : on a que des rennes, des renards, et les animaux de la ferme comme les moutons et les vaches.
Arni : On a un dinosaure… Mais il a pas de dents, donc il est pas dangereux. Il est gentil, il ne touche pas aux gens, la plupart du temps il dort !
Après recherches, il semblerait que les musiciens fassent référence à un rocher de 15 mètres dans le golfe de Húnaflói, au nord de l’ïle. Avec sa forme de dinosaure, il a été surnommé Hvítserkur.
Ragi : Et à partir de rien, on invente une histoire.
Arni : On peut jamais nous croire, parce qu’on part rapidement dans notre imaginaire, et on est jamais sûr de si on ment ou pas.
Kristjan : Il ne faut jamais croire un mot qui sort de la bouche d’un Islandais ! »
Of Monsters and Men semble nourrir une obsession pour les animaux. « Peut-être parce qu’il y en a justement si peu chez nous. Et c’est plus simple pour baser nos histoires, ça fait comme des dessins animés, avec des animaux comme personnages. En plus des symboles, c’est plus drôle de
prendre des animaux que des gens. Et puis les gens sont trop ennuyeux.
Kristjan : On préfère encore les souris que les humains. »
Et il y a bien évidemment un lien entre les monstres et les animaux. « Quelques animaux sont monstrueux cela dit – mais pas notre dinosaure ! On était en Australie la dernière fois, juste après notre tournée sur Mars, et on en est venus à la conclusion que les monstres c’était juste des mélanges imaginaires de toutes les animaux.
Ragi : Si tu regardes une vieille carte d’Islande, ils avaient noté la présence de monstres un peu partout : ils croyaient vraiment que les monstres existaient. Une fois un vieux fermier nous a dit que quand il était jeune, il avait dû s’aventurer dans les terres, comme explorateur, et tout le monde avait peur, parce qu’ils ne savaient pas ce qu’ils allaient trouver au cœur de l’île. Ils étaient persuadés qu’ils allaient tomber sur des monstres.
Arni : On n’a pas de forêts, on a juste des montagnes et de grandes étendues sauvages… Mais rien n’empêche un monstre de nous attendre en haut de la montagne !
Le groupe se charge au passage de faire la promotion de l’Islande. « Notre office de tourisme s’emploie à garder les gens à distance. Parce c’est trop beau, on ne veut pas être envahis ! On devrait dire qu’on a plein de moustiques et de maladies, comme ça personne ne viendrait ! Et on pourrait garder cette île juste pour nous !
Arni : Viens, tu verras qu’il n’y a que des parkings ! On a juste un immense parking… à croire que le gouvernement a pris d’étranges décisions il y a environ 17 ans.
Ragi (imitant un vieux politicien) : On va transformer l’Islande en un parking géant ! »
Grace à ce premier album, les Of Monsters and Men se sont déjà produits un peu partout dans le monde. « C’était la première fois qu’on quittait l’Islande.
Arni : Du coup, on révise notre géographie, parce qu’on l’a pas apprise à l’école : on était occupés à faire des pancakes et du haggis. Les professeurs m’ont dit que jamais j’aurais de femme, donc qu’il allait falloir que j’apprenne à cuisiner moi-même. Parce que c’est Raggi qui compose, donc c’est lui qui chope toutes les nanas ! » Leur haggis, ils en sont bien fiers. « On tourne avec une équipe écossaise et ils sont proches des Islandais : dans l’esprit, la mentalité et l’humour. La preuve : il n’y a que deux pays au monde qui ont du haggis ! Il y a bien le Pays de Galles, mais leur version n’est pas aussi élaborée. »
Et pour gagner le pack merchandising avec pavec leur album My Head Is An Animal, une clé USB, une coque iPhone, et un masque., poste une vidéo de Of Monsters and Men sur le wall du Transistor !
La manip est simple :
1 Se créer un compte sur Facebook – comment ça c’est déjà fait ?
2 Devenir fan du Transistor – donc ça aussi c’est réglé !
3 Poster sur le wall du Transistor une vidéo de Of Monsters and Men
Le concours se finit le mercredi 13 mars à 12h59.
Remerciements : Lea (Mercury)
Catégorie : A la une, Entretiens
Artiste(s) : Of Monsters And Men
Salle(s) : Tria
Production(s) : Mercury, Universal Music
Ville(s) : Paris
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