Fidlar au fireworks! festival

Ayant croisé les hallucinés arborant le t-shirt de Fidlar au sortir de l’Espace B en décembre dernier, on avait vu une lueur dans leur regard qui avait attisé nos espoirs. Et quand on apprend qu’ils ont été contraints -mais heureux- d’acheter ledit t-shirt parce que « l’autre était trempé, j’allais choper la crève », on se dit que ça faisait un bail qu’on n’avait pas assisté à ce genre de concert. Heureusement le fireworks! Festival les a programmés au Point Ephémère pour une revanche.

On se renseigne : Fidlar, ça veut dire Fuck it Dog Life’s A Risk, c’est des Californiens, des skateurs-branleurs de L.A. Et Elvis, guitariste-chanteur, est le fils de TSOL (True Sound Of Liberty) encore un groupe de punk qui aime les acronymes.

Fidlar by Trent Maxwell

Fidlar by Trent Maxwell

La salle, blindée, s’impatiente, réclame de la sueur. L’ampli résonne lourdement et Fidlar démarre sur ‘Cheap Beer’ pour donner le ton, et voilà le houblon qui gicle de toutes parts. Les morceaux sont courts et simple, jusque ici sans grande surprise, mais avec des envies de surf sur ‘Stoked and Broke’, voire même des solo rockab’ sur ‘White on White’, et des accents parfois sixties comme sur ‘Max Can’t Surf’.

Leurs thèmes de prédilection, c’est la drogue, la drogue, la drogue mais aussi la cocaine, la marijuana, les champis, les centres de réhab… C’est bien ça tourne pas en rond, mais en même temps, on n’est pas là pour écouter les paroles. Le premier slam éclot dès que la batterie se prend à rouler, le groupe encourage à monter sur scène, voire met le public au défi de rendre le concert encore plus fou qu’à leur dernier passage sur la capitale. Mais on est loin de la violence annoncé, l’atmosphère est très détendue, bon enfant même.

Le groupe a clairement envie de casser son image de gentils garçons à l’air débonnaire, et s’amuse à engueuler les végétariens, à se foutre de la gueule de leur batteur surnommé « ginger angel », à traiter les nanas de « whores », à fumer des clope (ou des joints ?) sur scène… mais au final c’est une bande de copains à l’humour pas si éloigné de celui des blink-182 (en moins scato).

D’ailleurs, lorsque sur le rappel ils reprennent ‘Dammit’ de leurs aînés connus pour leurs synchros dans les teen-movies, on se demande si la référence est assumée ou si c’est une boutade. Parce qu’on sent bien qu’ils ont plus envie d’être comparés à Descendents (dont ils reprennent ‘Suburban Home’) qu’à du pop-punk commercial. Et pourtant ‘AWWWKWAARRRDDD’, le featuring qu’ils se sont payé avec Kate Nash (!!), sonne réellement comme du Wheatus.

Et puis sur ‘Wait For The Man’, on se dit que c’est ce qu’on espérait un peu des Vaccines lors de leur premier passage à la Flèche d’Or fin 2010 avant d’être déçus… Enfin, on se laisse fasciner par ‘Cocaine’, et on admire Zac se jeter dans la fosse pour ‘Wake Bake Sale’. Ironie, son t-shirt des Slits sortira de ce slame complètement déchiré.

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Réclame

Fidlar, le premier album de Fidlar, est paru chez Wichita/PIAS
Fidlar seront au Primavera Sound Festival !


Remerciements : Melissa !

Catégorie : A la une, Concerts
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2 réactions »

  • Primavera Sound festival – jour 1 | Le Transistor :

    […] entre les morceaux. On a l’impression d’un mélange entre la batterie fracassante de Liars et la désinvolture punk de Fidlar. Ca aboie, ça se rétame la voix, le chanteur se retrouve même les lunettes embuées par la […]

  • Entretien avec FIDLAR - Le Transistor | Le Transistor :

    […] sera en concert le 16 juin au Badaboum Lire le live report de FIDLAR au Point Ephémère Lire le live report de FIDLAR aux […]

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