Notre Fête de l’Huma 2012

Le Transistor a renoué, le temps d’un weekend, avec ses origines militantes. Parce qu’il faut tout de même rappeler que Benjamin Lemaire et Agnès Bayou, qui ont créé ce webzine, se sont rencontrés lors d’actions Jeudi Noir, il y a 5 ans de cela. Et pour ceux qui suivent, Benjamin Lemaire est fan de Patti Smith, donc on a traversé tous les obstacles pour se rendreà la Fête de l’Huma. Il nous en a fallu du courage !

La veille, Annelise Keestra (qui a rejoint l’équipe en mars 2011), était venue en amont pour repérer le terrain – il faut dire que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas tenté l’expédition. Elle a shooté New Order et Shaka Ponk.

New Order

New Order à la Fête de l'Huma 2012 par Annelise Keestra

New Order à la Fête de l'Huma 2012 par Annelise Keestra

On arrive plus à suivre : apparemment le groupe n’arrive plus trop à accorder ses violons. C’était déjà confus depuis bien dix ans, puis pour en rajouter une couche, depuis le départ de Peter Hook, ils s’appellent Bad Lieutenant. Mais finalement, ils ont du remarquer qu’on les identifiait pas trop sous ce nouveau nom, donc ils sont revenus sous le nom de New Order… tandis que la valse des membres continue.

Shaka Ponk

Shaka Ponk à la Fête de l'Huma 2012 par Annelise Keestra

Shaka Ponk à la Fête de l'Huma 2012 par Annelise Keestra

Y’a pas à dire, c’est des bêtes de scènes !

Lire le live report de Shaka Ponk au Zénith avec Bertrand Cantat
Lire l’inteview de Shaka Ponk aux Solidays

Dimanche

On a bien galéré pour arriver à l’heure, mais on a réussi. On a loupé le set de 35 minutes de Peter Doherty, parce que même une fois sur place (après avoir flippé devant la file d’attente pour les navettes, entamé la marche pour le parc depuis Fort d’Aubervilliers, réalisé qu’il y en avait pour une heure de marche, cherché un tram, trouvé un bus, marché encore) faut encore trouver la Grande Scène. On s’est perdu sur place, mais on a mangé un bon Maklouba, croisé un paquet de potes, et on s’est retrouvé enfin au pied de l’écran pour Parov Stelar. Du coup, on a pas bougé pour être sûrs de ne pas louper Patti Smith !

Patti Smith

Patti Smith à la Fête de l'Huma 2012 par Annelise Keestra

Patti Smith à la Fête de l'Huma 2012 par Annelise Keestra

On ne sait à quoi s’attendre pour un concert de Patti Smith en plein air devant près de 150.000 personnes… Dans un théâtre, dans une église, à la Cité de la Musique où l’acoustique s’y prête, où le public vient se recueillir devant la grande prêtresse du mouvement punk, on peut frémir en se l’imaginant aux côtés de ses enfants rendant hommage à son défunt mari Fred “Sonic” Smith… Mais à bientôt 66 ans, Patti Smith sait-elle encore rocker une audience ?

Et en fait, Patti Smith ne fait pas son âge. Elle saute toute guillerette, ses nattes au vent sur ‘April Fool’ ou ‘Dancing Barefoot‘, et quand elle chante, sa voix ne trahit pas les années. Elle n’a rien perdu de son engagement non plus : si elle salue le travail d’entraide lié à un festival intitulé ‘L’Humanité’, elle encourage à prendre autant soin de la planète que de son prochain en guise d’introduction à ‘Fuji-San’, extraite de son nouvel album Banga, qui prend des airs de prière tribale pour les victimes de tremblements de terre.

Et quand elle reprend ses premiers titres punk, comme ‘Free Money’ issu du fameux Horses, ‘Pissing In A River’ parue en 76 ou l’incantatoire ‘Ghost Dance’, on réalise que ses compositions n’ont pas pris une ride : autant au niveau du message que du son. Elle-même vit ses morceaux, les mime parfois, sans en rajouter.

Patti Smith dédie ses chansons au public, au moment présent comme au futur, mais aussi à Maria Schneider, et encore et toujours à Rimbaud avec ‘Beneath the Southern Cross’ et l’atmosphère se charge soudain d’une intensité. Mais tout change à partir de ‘Because The Night’, ce cadeau de Bruce Springteen : le public se prend à chanter, voire se l’approprier. Et si elle part sur l’idéaliste ‘Peaceable Kingdom’, elle revient sur ‘Banga’ pour raviver les slams.

A ce moment, Patti Smith commence à s’animer, à s’énerver, à cracher, à balancer sa guitare… pour ouvrir sereinement sur l’hymne repris par la foule : ‘People Have The Power’. Après un ‘Gloria’ triomphal, elle nous quitte en nous rappelant de soutenir les Pussy Riot. Mais ce sera pour revenir quelques minutes plus tard pour un surprenant rappel sur ‘Rock n’roll Nigger’ sur lequel elle massacre les cordes d’une guitare électrique. Et à la fin du concert, on ne peut s’empêcher de crier : “Mais quelle classe !”

Lire le live report avec photos de Patti Smith au Salon St Eustache

Lire le best of de Patti Smith par Benjamin Lemaire

Lire l’histoire Patti Smith et Robert Mapplethorpe par Benjamin Lemaire




Catégorie : A la une, Concerts
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    […] sans crier gare – mais sans réelle nécessité. De même, on ne comprend pas pourquoi ils reprennent ‘Because The Night’ de Patti Smith et Bruce Springsteen puisqu’ils ne se l’approprient absolument […]

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