Mina Tindle à la Maroquinerie
Lundi, Mina Tindle faisait le grand saut et présentait son premier album Taranta. Les bonnes fées comme Télérama, Libération et Le Figaro ont félicité la maman et le parrain JP Nataf. Du coup, la Maroquinerie était pleine à craquer quand ils venaient baptiser cet opus devant le public.
Pour donner le la, Mina Tindle commence son concert par un canon en solo sur ‘Time Writer’. Cet exercice de boucles cloue instantanément le bec aux sceptiques. Ses musiciens la rejoignent discrètement et Mina Tindle s’élance doucement sur ‘Bells’. Les chœurs s’amplifient et les percussions prennent des teintes tribales, et déjà on se sent agrippés. Modestement, la chanteuse ne s’est pas positionnée sur le devant de la scène, mais sa voix impressionne et sa beauté naturelle subjugue.
A la fois fragile et puissant, son chant s’élève a cappella tel un funambule sur ‘The Kingdom’, et tout le monde retient son souffle de peur qu’il ne se brise ! S’élançant à son secours, la salle commence à applaudir en rythme : Mina Tindle peut déjà se reposer sur son public. Le cap des trois premières chansons est passé avec brio, elle peut maintenant se détendre.
Dans la salle, on ne croise que des sourires, des joies, des surprises. Certaines chansons prennent alors vie, comme ‘Henry‘ au rythme à la fois cassant et lancinant ou ‘Sister’ aux allures de poupée mécanique cassée. JP Nataf vient même en personne interpréter ‘Pan’ aux côtés de son admiratrice. A la lumière de ce duo parfait, on ne sait plus qui influence ou qui rend hommage à l’autre.
Sur le rappel, ce sont Lidwine, The Rodeo et Les Colettes qui l’accompagnent pour ‘The Good’ : « à défaut d’avoir des sœurs, j’ai des amies », explique-t-elle. Pourtant c’est seule qu’elle divulgue ‘Taranta’, la chanson éponyme de l’album curieusement impossible à trouver. Cette chanson rend hommage aux femmes qui dansent la Tarantelle en Italie. Des femmes à l’écoute d’elles-mêmes, à l’image de Mina dont les larmes coulent, incontrôlables, alors qu’elle riait comme une adolescente quelques minutes plus tôt. Et toutes ces émotions, elle les partage sans fausse pudeur.
Le sample de ‘Austin’ crépite encore lorsqu’elle quitte la scène, mais elle reprendra une dernière fois sa guitare pour ‘Plein Nord’. Elle rougit d’avoir pu oublier qui que ce soit dans la longue liste des personnes qui l’ont aidée, mais qu’elle se rassure, personne ne lui en tiendra rigueur. Car la meilleure manière de les remercier est de leur livrer un concert à la hauteur de leurs espoirs. Et ce soir, sa première marock était sans aucune fausse note.
Réclame
Taranta, le premier album de Mina Tindle, sortira le 19 mars chez Believe.
Remerciements : Aurélien (Astérios)
Catégorie : Concerts
Artiste(s) : Mina Tindle
Salle(s) : Maroquinerie
Production(s) : Astérios Spectacles, Believe Digital
Ville(s) : Paris
L’article est vraiment bien rédigé ! J’y étais et c’était tout simplement génial ! Je l’avais découverte quelques mois plus tôt en première partie de Coeur de Pirate, ça m’avait vraiment donné envie d’en voir plus, et je n’ai pas été déçue ! Vivement la sortie de l’album =)
Merci ! Et en plus mardi prochain on publie une interview de Mina Tindle !! 😉
petite correction : c’est Lidwine avec un i
merci ! corrigé 😉
[…] vraiment le boulot, sur les textes aussi – que je chantais depuis que j’étais gamine. » Maintenant ils chantent ensemble sur ‘Pan’. Mina Tindle par Claude […]
Et toi t'en penses quoi ?
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