Deftones à Rock en Seine

Que l’on soit passionné de metal ou non, le nom de Deftones n’est inconnu de personne. Malgré cette popularité “transgenres”, les voir annoncés à l’affiche d’un festival autre que le Hellfest laissait incrédule. Malgré leur tournée des festivals en 2009, on ne s’attendait pas à les voir fouler la grande scène d’un festival aussi grand public que Rock en Seine. Un cadeau inespéré pour cette dernière soirée !

Un fait flagrant, c’est que le groupe avait envie d’être là ce soir. Avec leur album Diamond Eyes désormais rodé, ils peuvent maintenant se faire plaisir avec leurs fans. Dès le début du set, Chino descend dans la fosse un grand sourire aux lèvres. C’est exactement la même énergie qui les avait poussés à programmer une Boule Noire en mai 2010, ils ne peuvent vivre ou respirer sans leur public.

Les années ont passé et leur puissance est restée intacte. En dépit des incessants rebondissements du groupe au cours de la dernière décennie, ils ne se sont pas perdus en chemin. Chino est chaleureux mais n’en pousse pas moins des cris à se déchirer la plèvre. Cette force latente qui explose pour libérer toutes les émotions. Rien à voir avec les groupes d’emo qui ont précédé Deftones au cours de la journée ! La douleur sourde est palpable : c’est comme si Chino se prenait les coups que la basse assène.

La violence des morceaux laisse sur le carreau, mais le public veut plus rapide, plus fort, plus sauvage. Chino se donne à fond pourtant, enchaînant les sauts acrobatiques de batterie et jouant avec son micro comme d’un lasso avant de s’y accrocher comme si sa vie en dépendait. Les fans surfent la foule en transe sur ‘Sextape’, puis toute la rage canalisée de White Pony revient inonder la foule. La douceur du chant contraste avec la brutalité de la musique, qui se rejoignent pour une intensité frisant la démence. Vivre ‘Feiticeira‘ en live est un sentiment réellement unique.

Après un léger détour par Saturday Night Wrist avec ‘Cherry Wave’, le groupe revient aux origines et se lâche avec ‘Engine No. 9’ pour un échange ultime avec le public. Le concert se finira sur l’inénarrable ‘7 Words’ qui part dans tous les sens : “Your fucking mind is gone !” Le circle pit s’accélère pour un final furieux… Puis tout d’un coup tout s’arrête ! Il faudra un petit temps pour se remettre et réaliser ce qui venait de nous arriver !

Et à ceux qui critiqueront un set trop court, on rétorquera que la qualité vaut bien mieux que la quantité !

Réclame

Le sixième album de Deftones (et premier sans Chi Cheng…), Diamond Eyes est sorti en mai 2010 chez Warner. On attend Eros qui ne devrait plus tarder.

Setlist

Diamond Eyes /Rocket Skates / Be Quiet and Drive (Far Away) / My Own Summer (Shove It) / Digital Bath / Knife Prty / You’ve Seen The Butcher / Sextape / Feiticeira /Change (In the House of Flies) / Cherry Waves / Engine No. 9 / 7 Words


Remerciements : Benjamin (Ephelide) et Elsa (Warner)

Catégorie : Concerts
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3 réactions »

  • Rock en Seine 2011 - Photo report | Olivier Hoffschir :

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  • Deftones au Trianon | Le Transistor :

    […] passe pas si souvent par nos contrées : on se souvient d’une douloureuse Boule Noire manquée et d’un set bien trop court à Rock en Seine. Mais il semble que la frustration soit la marque de fabrique des Californiens, car ce soir encore, […]

  • Le Transistor | Le Transistor :

    […] serait-ce que parce que c’est Deftones – Deftones quoi !- nous avons consacré un papier complet avec galerie photo sur ce set […]

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