Premier jour des Eurocks

Premier jour des Eurocks ! Enfin, on y est ! Une fois les barrières passées, on s’organise et on se lance. Trop de choses à voir pour cette première journée ! On vous parle des Hurlements d’Leo, Electric Suicide Club, And So I Watch You From Afar, Battles, Wu Lyf et The Shoes !

Pour ouvrir le festival, Cheers est en premières lignes au Club Loggia. Mais nous vous en parlerons plus en détails dans un papier complet avec photos !

Cheers aux Eurockeennes ©Benjamin Lemaire

Cheers aux Eurockeennes ©Benjamin Lemaire

Les Hurlements d’Leo

A ceux qui objectent que seules les découvertes ont leur place en festival, la chanson française punk est l’âme de tous les festivals. Et Les Hurlements d’Leo, qui savent allier tradition tzigane et couleur rock, savent comment animer les foules depuis plus de quinze ans. Leur sens de la fête est à l’honneur puisqu’à plus de huit sur scène, ils savent foutre le bordel ! Violons viennent en découdre avec le saxophone, les cuivres se marient avec la contrebasse, et l’accordéon danse sur la batterie avec les guitares électrique. Une véritable ambiance de saltimbanque, avec danseuse burlesque et jeux de feux ! Une parfaite mise en bouche !

Keziah Jones

Keziah Jones aux Eurockéennes de Belfort

Keziah Jones aux Eurockéennes de Belfort

Malgré son arrestation pour délit de sale gueule par la police française, Keziah Jones arrive souriant sur l’esplanade Greenroom. Incarnant encore et toujours la classe, Keziah Jones se présente ici en solo acoustique, simplement accompagné aux percussions. S’il arrive à gérer techniques et rythmes, on ne peut nier que ça groove beaucoup moins qu’en version branchée.

Du coup, on va au Club Loggia voir Electric Suicide Club

Electric Suicide Club

La scène, coincée sous un minuscule chapiteau, est difficile d’accès à cause du monde amassé. Et les slams sont déchaînés – même entre les morceaux ! Ce trio un peu power punk a beau avoir l’air jeune, ils affichent plus de 250 dates à leur compteur de concerts. Si la casquette du bassiste et leur nom peut rappeler Suicidal Tendencies, le guitariste porte un t-shirt Gallows, et leurs compositions ont un petit quelque chose de Blink 182 à tendance destructrice. Leur single, ‘Wait a Minute’, à l’intro très BlocPartienne, passe très bien, et on sent l’expérience à leur show musclé. Pas mal du tout !

Les Savy Fav

Pendant que Tiken Jah Fakoly dénonce en mode rastafaraï la misère en Afrique, Le Transistor rejoint la plage pour le post punk de Les Savy Fav. Et il faut admettre que c’est assez étonnant : en mode gros bordel, on comprend pas bien ce que le leader cherche à faire. La musique se barre un peu dans tous les sens, et on en vient à se demander si  le leader n’en rajoute pas un peu pour combler le vide des compositions. Ou alors c’est juste un problème de communication ? Dans le délire chanteur vieux et moche en caleçon, on préfère quand même Monotonix !

And So I Watch You From Afar

Du post punk, on passe au post rock, avec les Irlandais de ASIWYFA. Dès le début du set, les bouts de baguette volent en éclat et les guitares s’engagent dans une lutte sans merci. Peu de chant, juste quelques onomatopées, mais ils laissent parler les instruments pour une puissance réjouissante. Les solos de guitare sont impressionnants par leurs doigté, la batterie galope, on est sous le joug ! De leur côté, les musiciens aiment à monter sur les retours, mais aucune agression se dégage de leur set – juste ça envoie du petit bois ! Un putain de bon concert, qui donne envie de les revoir rapidement en live !!

Staff Benda Bilili

Quand on a vu le documentaire, on est déjà convaincus de leur prestation en live. Plus qu’un documentaire qui tire les larmes, plus que des Congolais qui essayent de s’en sortir malgré la poliomyélite, c’est un groupe qui a le sens des mélodies entraînantes. Certes, on s’attache plus aux musiciens, à leur histoire, à leur univers, on s’étonne même de voir que Roger Landu n’a pas lâché son satonge, fabriqué de bric et de broc. Mais avant tout, on regarde le public, tout le monde sourit et danse, et on ressent plein de bonnes vibrations ! Un must en festival !

Battles

Retour à la plage pour Battles ! L’ambiance rock-avant-garde electro donne un petit côté musée d’art moderne avec leurs installations vidéo et leur mur d’amplis et de têtes d’enceintes. Comme une exploration de la musique contemporaine, trafiquant les sons pop, electro ou afrobeat, avec un léger goût d’opéra pour le sensationnel. Les riffs s’ajoutent aux claviers qui répondent aux percussions qui font écho à la batterie. Mais plus que des sons, ce sont des impressions – comme une rencontre du troisième type. Les clochettes se transforment en un rideau de pixel métallique : de l’abstrait retranscrit en concret. Néanmoins, si la prestation est dansante, elle n’est pas très prenante.

Beth Ditto

Beth Ditto aux Eurockéennes

Beth Ditto aux Eurockéennes

Beth Ditto a lâché – momentanément ? – Gossip pour balancer un EP solo. Pourquoi ? pour l’efficacité ou la rentabilité ? Le fait est qu’elle est ce soir accompagnée d’une nana aux machines et de quatre danseurs… Elle se prend toujours autant pour une Diva, et continue son jeu de scène humoristique, mais le résultat est pas vraiment intéressant…

Wu Lyf

Ils ont chamboulé la blogosphère, mais le mystère est désormais dévoilé. Derrière ce nom énigmatique – signifiant World Unite, Lucifer Youth Foundation – se cache un groupe mancunien, qui vient de sortir – enfin – son premier album. Sur scène, on dirait quatre vétérans de la guerre au Vietnam. Leurs compositions, sombres et envoûtantes, sont portées par une voix brisée, déroutante.  Au-dessus du batteur, une nouvelle croix blanche pour une nouvelle religion, car ‘Lucifer Calling’, et un son d’harmonium vient compléter l’aspect religieux de leur musique. Ils se réunissent d’ailleurs, en conseil de guerre ou à la manière d’une secte, entre chaque chanson… pour choisir la suivante ? ‘Split It Concrete Like The Colden Sun God’ est celle qui donne une impression de messe, qui crée aussi un réel échange avec le public de par ses répétitions… Ce concert donne envie de re-écouter leur album, pour mieux saisir leur univers. Mais après tout ce buzz, on est un tantinet décu.

The Shoes

Une belle prestation pour clore la journée, un live report complet avec photo est à paraître prochainement.

Réclame

Le nouvel album des Hurlements d’Leo s’intitule Bordel de Luxe chez Ladilafe (L’Autre distribution). Les Hurlements d’Leo seront à Dour, aux Francofolies, au Sziget et préparent un Bataclan le 17 novembre.

Electric Suicide Club viennent de sortir un EP chez Deaf Rock Records.

Les Savy Fav ont sorti Root for Ruin en septembre 2011. Les Savy Fav seront au Point FMR le 2 juillet, et au festival de Dour.

And So I Watch You From Afar viennent de sortir Gangs, leur deuxième album. ASIWFA seront à Benicassim.

Staff Benda Bilili seront au festival Chien à Plumes et préparent un Olympia le 11 octobre à Paris.

Battles vient de sortir un deuxième album, Gloss Drop. Battles seront au Pantiero festival.

Le premier album de Wu Lyf , Go Tell fire to the Mountain, est disponible chez PIAS. Wu Lyf seront au Pukkelpop et au Montreux Jazz festival.


Remerciements : Ephelide

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8 réactions »

  • And So I Watch You From Afar le 21 avril au Nouveau Cas | Le Transistor :

    […] va faire court, on va dire ASIWYFA, c’est plus simple. Repérés aux Eurocks l’année dernière, on ne s’est jamais vraiment remis de cette prestation. Entretemps, un de leurs membres est […]

  • And So I Watch From Afar au Nouveau Casino | Le Transistor :

    […] Première impression des ASIWYFA aux Eurocks 2011. Remerciements : Laure (Alias) et Elise (Nouveau Cas) Catégorie : Concerts Artiste(s) : And So I Watch You From Afar Salle(s) : Nouveau Casino Production(s) : Alias Ville(s) : Paris […]

  • Agenda – gagnez des places pour Rizzle Kicks le 24 mai | Le Transistor :

    […] et Jina. A l’Espace B, on accueille les Canadiens de Terror Bird. Et à l’Inter, on va voir le Electric Suicide Club (aux Eurocks) qui envoie du petit […]

  • Beauregard : Jour 2 | Le Transistor :

    […] de mettre en avant son époustouflant organe soul. C’est sûrement pour cette raison que son incartade solo qui partait en electro intensif n’a pas éclot sur un album. Comme quoi, son nom est moins important que sa musique. Mais revenue […]

  • gagne ta place pour And So I Watch You From Afar | Le Transistor :

    […] So I Watch You From Afar, c’est une obsession depuis 2011. Repéré dans la programmation des Eurockéennes de Belfort 2011 (surement à cause de leur nom à rallonge), on a réalisé que sur scène, qu’ils étaient à la hauteur de toutes les espérances. […]

  • Benjamin Clementine | Le Transistor :

    […] et pourtant, ses showcases au Carmen étaient blindés de tourneurs à l’affut ! En plus, le Ghanéen a l’histoire parfaite pour conquérir le cœur des journalistes : le jeune homme a suivi un amour jusqu’à Paris. Arrivé en France, la belle s’est lassée, et notre Benjamin s’est retrouvé à jouer dans le métro… Oui, on nage en plein conte de Keziah Jones ! […]

  • Entretien avec And So I Watch You From Afar | Le Transistor :

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  • And So I Watch You From Afar le 4 mai prochain ! - Le Transistor | Le Transistor :

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