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Je ne comprendrai jamais la fête de la musique. Pas plus que la fête du travail, celles des pères ou des femmes. Comme s’il ne fallait s’en soucier qu’une fois dans l’année. D’ailleurs, à en voir la morose ambiance de mardi dans les “hot spots” parisiens et dans le métro très peu plein, je ne suis pas le seul à penser ça. Voila pourquoi je suis parti pour une soirée de concerts comme les autres. Mais avec des groupes pas exactement comme les autres.
La soleil n’a toujours pas songé à aller se coucher devant la boutique Paul Beuscher de Bastille. Ce soir il a la permission de 22H20. Devant lui et une cinquantaine de personnes se suivent plusieurs groupes spécialement choisis pour l’occasion par Stéphane Quinery, directeur général de Paul Beuscher, président des jurys Rock Inter Ecole et Rock The Gibus ’10. Alors que la foule grossit à vu d’oeil le duo Yellow Radio monte sur la petite scène bâchée. On comprend rapidement pourquoi ils sont dans la sélection Noomiz du Transistor de mai. Sans en faire trop, les deux musiciens proposent un son carré, propre et efficace qui fait magnifiquement concurrence à la scène installée à quelques centaines de mètres de là, place de la Bastille prise d’assaut par les Québécois.
Au dernier étage du magasin, au dessus des partitions, les Cheers se préparent. Les habitués du Transistor savent qui ils sont. Les autres devraient courir les écouter. Parce que les Cheers font partie de ces groupes qui nous font penser que nous, blogueurs (et moi écriveur transistorien), ne perdons pas notre temps. En tout cas pas pour rien. Et pas que pour les opens bars gratuits de pince-fesses tardifs. Ce soir, la seule chose gratuite, c’est les affiches des (presque) Versaillais.
Une fois sur scène, on se rappelle rapidement pourquoi on est venus : des mélodies qui résonnent au milieu d’une rythmique lourde et efficace sur fond de rock british. Au programme, six titres, à commencer par Waltz of the black boots et You shine in you own sky. Les deux titres qu’on avait filmés il y a tout juste un an (ouais, ça fait un an qu’on ne les a pas filmés…). Puis arrivent Air, du nom de leur dernier EP, et Golden Walls (me semble t-il) que l’on avait plus entendu depuis quelque temps. A peine le temps de profiter qu’il est déjà l’heure de se quitter. Sur le désormais traditionnel Other Side (ou The other side, j’en sais rien en fait) dont les envolées lyriques et les dérives psychédéliques font gravement penser au concert des Floyd à Pompéi. L’électronique en moins.
Et toi t'en penses quoi ?