Pour commencer l’année en beauté, le Café de la Danse avait concocté une soirée InFiné Music – dont le slogan évoque milles promesse : easy music for the hard to please. Après le succès d’Aufgang, Francesco Tristano propose Idiosynkrasia dans lequel il mêle allègrement ses deux amours : la techno et le piano classique. En première partie, Arandel vient proposer son premier opus, In D.

Arandel

Des percussions chaudes, des voix étouffées, des soupirs, des cris de saxophone en sourdine… La flute traversière est effleurée, le Theremin est caressé, le piano frôlé… Penchés sur leurs ordis, le travail d’assemblage des sons semble minutieux. L’atmosphère est opaque, on pourrait presque se reposer sur la tresse de sons ; néanmoins le résultat est moins dense, moins oppressant que sur album.
Chaque bruit semble échappé d’une boîte à souvenir : on cherche à suivre l’effluve qui appelle à d’autres horizons, mais à peine la synapse ouverte, les Hommes-Panda virent totalement le cap sur une autre direction. Une frustration se fait sentir de n’avoir pu capturer la phrase musicale. Heureusement, les mélodies s’envolent mais les frissons restent.

Francesco Tristano

Les adeptes d’Aufgang n’auront pas à attendre, Francesco Tristano offre son Idiosynkrasia. Le classique peut retrouver sa place au sein de la musique moderne. Habillé tel un Chopin du XXIe siècle, Francesco Tristano ne se laisse pas démonter par les bavardages incessants du public. Le classique, les rythmes jazzy se mêlent aux beat dancefloor. La foule, qui rassemble des adeptes des compilations lounge et des habitués de l’hotel Coste, piaffe d’impatience. L’innovation est donc laissée de côté pour satisfaire le public. Les hard to please laisseront la place aux jeunes branchouilles qui s’empressent de transformer le café de la danse en dernier lieu hype.

Réclame

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Remerciements : Jennifer (Discograph)

Catégorie : Concerts
Artiste(s) : Arandel, Francesco Tristano
Salle(s) : Café de la Danse
Ville(s) : Paris