Première scène, un van roule sur l’autoroute. Les roues frôlent la bande d’arrêt d’urgence, l’accélération du moteur, les pneus qui crissent, tous ces sons suivent les coups martelés par le métronome. Qui ne s’est jamais laissé bercer par le chant de la route ? Et qui n’a jamais vu un batteur taper sur toutes surfaces dès qu’il en avait l’occasion ?

Le concept de Sound of Noise est né autour d’un court métrage, Music for One Appartment and Six Drummers, dans lequel des batteurs investissaient un appartement et utilisaient tout ce qui leur tombait sous la patte pour composer un morceau rythmique.

De là, les Suédois Johannes Sjärne Nilsson et Ola Simonsson ont eu l’idée d’un long métrage. Nos six batteurs s’attaquent à l’échelle au-dessus : ils partent à l’attaque de la ville. Cette ville polluée par la musique dans tous les sens, jusque dans les rues. Trop de musique, tue la musique en fait. Leur opus se déclinera en quatre morceaux, le premier restera presque privé, le deuxième devient choquant, le troisième est violent… une escalade de son et de créativité.

Pour pallier à ces attaques frontales, la police met sur le coup le meilleur limier de son équipe… Amadeus. Un nom pareil le promettait à un grand avenir musical, mais la pression parentale l’a poussé à une réaction virale à l’encontre de la musique. Ou comment peut-on en venir à être allergique à la musique quand on est fils de cantatrice et grand frère d’un chef d’orchestre de renom.

Le seul indice laissé sur les lieux des crimes de lèse-silence : un métronome.

Un film un peu barré et jouissif rythmiquement. Très étonnant en somme.

En plus de regorger de blagues sur les musiciens (avec les batteurs qui en prennent forcément pour leur grade), ce film pose de bonnes questions : qui n’a jamais eu envie de casser une guitare pour obtenir le silence ? Le réel silence existe-t-il ou ne peut-il rester que relatif ? La réponse : c’est dans le silence qu’on remarque le mieux les détails.

http://www.dailymotion.com/video/xfhqsl

Réclame

Sound of Noise sera en salles à partir du 29 décembre 2010. Faites chauffer la carte UGC Illimité!

Remerciements : Damien Capitan

Catégorie : (re)Découvertes