The National au Zénith

Cinq ans après I Am Easy to Find, et surtout après avoir participé à l’album Evermore de Taylor Swift, The National est de retour avec non pas un mais bien deux albums, avec des featurings prestigieux, comme Phoebe Bridgers, Bon Iver ou encore Sufjan Stevens. Les Américains étaient au Zénith pour présenter First Two Pages of Frankenstein et Laugh Track, paru à peine quelques mois plus tard. C’était la quatrième fois que Le Transistor voyait la formation de Cincinnati en concert.

The National


Les artistes sont encore backstage, mais le grand écran qui surplombe la scène nous montre leurs préparatifs au son de ‘Slippery People’ de Talking Heads. Le groupe démarre sur ‘Runaway’ paru sur High Violet, et le mariage du chant grave avec les toms basses se charge instantanément de poser l’ambiance. La voix de Matt Berninger se brise déjà par moments, alors qu’il s’accroche presque désespérément au micro.

‘Happy Pride Month’ furent ses premiers mots à la foule. Puis The National enchaîne sur ‘Eucalyptus’, d’une intensité folle, sur laquelle Matt Berninger incarne différents personnages. Le chanteur est ce soir en pleine forme, met à mal l’ingé son qui le suit avec son câble de micro, et se retrouve à genoux sur le tube ‘The System Only Dreams in Total Darkness’, suivi de l’émouvant ‘I Need My Girl’.

Plusieurs fois au cours du concert Matt Berninger insulte le candidat Trump, le traitant de raciste et de violeur, et appelle à voter Biden en novembre.

The National invite This Is The Kit, qui assurait la première partie, et Mina Tindle à les rejoindre sur scène pour une superbe version orchestrale de ‘I’m Easy To Find’ et ‘Rylan’, portée par la foule. La batterie se fait mitrailleuse sur ‘Conversation 16’, avant que le groupe n’exhume un morceau de l’EP Cherry Tree, paru en 2004, pour les fans de la première heure.

La voix de Matt Berninger est désormais déchirée pour ‘Abel’, du fameux album Alligator, et voilà que le leader se tape la tête avec le micro pour ‘Deep End (Paul’s in Pieces)’, en hommage à son papa. Après ‘Day I Die’ sublimé par une batterie des plus rock, le chanteur livre des éléments de sa biographie, et notamment que le fameux Chester est le frère de sa grand-mère. Il parle très vite, puis enchaîne sur ‘Pink Rabbits’ où il chante “You never see I was falling apart”… Or là il est difficile de ne pas le voir !

La foule veut l’encourager et chante avec lui sur ‘Fake Empire’. Porté par cet enthousiasme, Matt Berninger part se balader dans la foule. Aaron Dessner en profite pour remercier la foule, et expliquer que ce concert est spécial pour eux, car ils se sentent comme chez eux à Paris.

Matt Berninger n’a bel et bien plus de voix pour le rappel, sur ‘Light Years’. Pour donner le change, il retourne rendre visite à ses fans dans les gradins pour ‘Mr November’. Et pour clore ce sublime concert, il offre ‘Vanderlyle Crybaby Geeks’ en acoustique au Zénith, laissant le public chanter seul, l’aidant en mimant les paroles. L’émotion est tellement forte de voir une salle entière chanter un morceau vieux de 15 ans, que Matt Berninger finit dans les bras d’Aaron Dessner.

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Catégorie : A la une, Concerts
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