Unknown Mortal Orchestra à la Cigale
En 2015, Le Transistor est tombé sous le charme de Unknown Mortal Orchestra lors de la sortie de leur très baroque Multi-Love. De PIAS Nite en Pitchfork festival en passant par le Trabendo, le groupe originaire d’Auckland est de retour à la Cigale pour présenter son nouvel album, V (subtil car c’est leur cinquième album). En ce soir de juin frôlant la canicule, la salle affiche complet et les éventails sont de sortie.
Unknown Mortal Orchestra
La foule attend avec impatience, fixant les énormes lumières néon qui épellent les initiales du groupe. Les musiciens arrivent tranquillement sur une introduction dreamy, et ouvre le set comme ils ouvrent leur double album V, avec ‘The Garden’. En un instant, on retrouve la basse rebondissante qui nous a séduits à la première écoute.
Unknown Mortal Orchestra revisite leur deuxième album (habilement intitulé II) en mixant ‘From the Sun’ et ‘Secret Xtians’, suivi de ‘Swim & Sleep (like a shark)’, qui fait danser dès son introduction. “Il fait chaud à Paris ce soir”, lâche Ruban Nielson, avant de partir sur un gros solo de guitare sur ‘The Opposite of Afternoon’. “On va jouer quelques vieux morceaux si ça vous va ?” Le groupe se lance alors dans un medley du premier album pour aboutir sur ‘Necessary Evil’ que la foule accueille avec joie. Le groupe s’égare dans un ‘Monki’ pour revenir à leur tube de manière explosive !
La foule est en délire, le groupe enchaîne avec ‘Ministry of Alienation’ en mode crooner, et revient à la plus récente mais toujours très smooth ‘Nadja’. Ruban Nielson présente tout le monde, avec notamment son papa au saxophone, car ce dernier album V est une réflexion sur la famille. Unknown Mortal Orchestrapropose une vielle chanson, et toute la salle chante à tue-tête ‘So Good at Being In Trouble’ qu’il relie à une B-side de son IIe album: ‘Waves of Confidence’.
Oui Ruban se tape un gros kiff, et peu importe si la salle est plus grande qu’à l’accoutumé, et que le public paraît bien jeune pour avoir suivi sa carrière de plus de 10 ans. Dès qu’il a fini sa virée, il revient à un morceau de V, ‘Layla’, et la salle ne boude pas son plaisir à reprendre le refrain. Mais les cris d’excitation se déclenchent quand les musiciens quittent la scène, laissant le clavier se taper un solo… En effet, personne n’est dupe, cette intro, tout fan de UMO la reconnaîtrait entre mille: c’est celle de ‘Multi-Love’, le morceau aux multiples fractures de rythme qui les a fait connaître du grand public.
Pour le rappel, dans cette étuve qu’est devenue la Cigale, Unknown Mortal Orchestra propose ‘Meshuggah’. Puis, alors que Ruban Nielson se délie les doigts, la foule reconnaît l’intro de ‘That Life’. Et pour se délier les cordes vocales le groupe offre ‘Hunnybee’ à la salle. Le final sur ‘Can’t Keep Checking My Phone’, la plus funky du répertoire, est épique : le Ruban Nielson, pourtant avare d’expression, sa bouteille de whisky aux pieds, donne tout : à chaque refrain, il saute et fait une pirouette, accroché à sa guitare ! D’ailleurs, sa guitare aussi est à bout, et lâche une corde sur les dernières notes !
Remerciements : Agnieszka Gérard
Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : Unknown Mortal Orchestra
Salle(s) : Cigale
Production(s) : Jagjaguwar
Ville(s) : Paris
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