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Deuxième volet des aventures du Transistor au MaMA festival. A déambuler dans les rues de Pigalle, l’équipe a glané des découvertes. La récolte comprend le rock pyschédélique turc de Altin Gün, la pop d’Adam Naas, l’electro du beatboxer Saro, la pop alternative de Hein Cooper, le futurisme nord-africain de Ammar 808 et le grand retour de Nili Hadida, la chanteuse de Lilly Wood & the Prick, en solo.
Depuis leur passage aux Trans Musicales de Rennes l’année passé, leur nom est sur beaucoup de lèvres. Leur exotisme sûrement aura joué : ce sont des Turcs d’Amsterdam, accros au son psychédélique. Le plus intéressant sur ce concert, outre l’énergie folle de la chanteuse, reste la richesse de leur musique portée par divers instruments. Même les plus réfractaires au psyché seront séduits par le punk et le groove de leurs compositions, voire par moments par leurs sons plutôt electro pour relever la sauce. Ce qui en fait un plat qu’on a envie de déguster tous les jours.
Ce champion de beatbox français et international était à la Cigale. La foule n’a pas été déçue, car avec sa machine (et sa bouche), Saro a réussi à réveiller tout le monde et faire checker les bootys.
Direction le Bus palladium pour les concerts SCPP où Adam Naas a su brûler les planches. Sa gestuelle (et son physique aussi d’ailleurs) évoque le chat, tandis que son style musical n’est pas s’en rappeler Prince. Sa voix a réussi à nous faire rêver ! Mais ce qui séduit le plus c’est son côté pas prise de tête, qui rend le personnage attachant.
Devant le rideau, armé de machines et d’une guitare sèche, Hein Cooper se présente seul. Avec ses allures de grand rêveur, Hein Cooper semble vouloir nous emmener dans ses souvenirs. Mais rapidement on se rend compte qu’on a déjà entendu ces ritournelles des millions de fois. Par d’autres, malheureusement.
Quelle entrée en fanfare sur la scène de la Cigale, car Nili Hadida (la chanteuse de Lilly Wood & the Prick) débarque entourée d’un magistral quintet de cuivres pour faire résonner sa musique. Une fois la surprise passée, on se met à chercher la mélodie de ses compositions. Petit à petit une crainte s’installe, Nili Hadida a-t-elle la voix pour ce style de musique un peu soul ? Certes, la nervosité de présenter ce projet pour la toute première fois joue, aussi Le Transistor lui accorde le bénéfice du doute. Sauf que les morceaux se suivent et se ressemblent, tous déprimants à souhait, tournant tous autour d’une seule thématique : les pleurs. Cette thérapie s’alourdit, et pourtant ne nous touche pas.
Par curiosité, nous voilà à la Machine du Moulin Rouge pour Ammar 808, un trio qui mixe instruments traditionnels du Maghreb avec des beat electro. Le public présent n’a pas pu s’empêcher de danser face aux chauffeurs de salle nés que s’avèrent les musiciens. Cependant, rien de nouveau sous le soleil.
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