Okay Monday et The New Pornographers au Divan du Monde

Ca faisait un bout de temps qu’on avait plus entendu parler de Okay Monday. Depuis le MaMA en 2013, Le Transistor attendait des nouvelles au sujet du premier album. Finalement, c’est la fan attitude qui a fait revenir les Lillois sur Paris : le trio cherchait un moyen de voir The New Pornographers, qui ne passent pas souvent en tournée. Et du coup, ils n’ont rien trouvé de mieux que d’assurer leur première partie au Divan du Monde. Classe.

Okay Monday

Pour l’occasion, le trio est en blazer. Non, en fait, Okay Monday aime bien en rajouter niveau look – la preuve reste la coupe d’Aurélien, qui tire sur l’argenté en ce moment -, ce qui donne rapidement une image de groupe de prom night aux US. D’ailleurs, les paroles tournent beaucoup autour de l’amour à l’adolescence, à coups de « Let’s go all the way », cliché largement utilisé pour encourager sa copine à perdre sa virginité.

Mais toutes les paroles ne sont pas aussi naïves, car Okay Monday chante aussi de sa voix aiguë une chanson sur ses expériences culinaires et conséquences gastriques… Le connaissant, ce sera sûrement une métaphore qui nous aura échappé, car la reprise choisie pour compléter leur set est un one-hit-wonder assez explicite : I Touch Myself’ de Divinyls. En tous cas, dans la salle, ça réagit bien aux solos de guitares, et sur scène, le power trio a l’air de bien s’amuser. Et pour le final, le batteur emporte le morceau sur ‘Everybody Lies’, qu’Aurélien clot d’un saut, pour la forme.

Okay Monday sera en concert le 30 mai à la Mécanique Ondulatoire
Le premier album de Okay Monday devrait paraître en septembre
Lire l’interview de Okay Monday

The New Pornographers

Arrivant au bout de la tournée européenne pour leur dernier album Whiteout Conditions, The New Pornographers ont l’air un peu fatigué, mais ça sautille dans la salle autant sur les nouvelles que les anciennes chansons. En même temps, les paroles sont assez faciles à reprendre, avec des chœurs power pop. Sur le devant de la scène, Simi Stone au violon, est la seule à vraiment se donner, mais c’est sûrement parce qu’elle est fraîchement débarquée dans ce collectif.

Au final, on passe un bon moment, notamment à redécouvrir la jolie ‘Adventures in Solitude’, mais le fait qu’il ne se passe absolument rien sur scène fatigue un peu. Carl Newman marmonne à peine des mercis par-ci par-là, alors que la foule est extrêmement chaleureuse. Et pour des mélodies bienveillantes à la Belle and Sebastian, c’est choquant de voir les musiciens patienter jusqu’à la fin du concert, l’œil aussi vif qu’un élève en cours. Peut-être que Neko Case manquait à l’équation.


Remerciements : David [Öctöpus]

Catégorie : Concerts
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