Peter Doherty aux Nuits Claires

Depuis trois ans, dans l’étonnant Yoyo, club souterrain du Palais de Tokyo, le magazine Marie Claire organise Les Nuits Claires, festival mêlant pop, rock et électro : de The Shoes (en dj set), en passant par la pop de Broken Back, jusqu’au rock débraillé de Peter Doherty (et non Pete). Celui-ci a sorti sous son vrai prénom fin 2016 un deuxième album solo, Hamburg Demonstrations, et il sera donc le plat principal de cette soirée.

Peter Doherty

Peter Doherty n’est en fait pas vraiment tout seul. Il est accompagné par un groupe composé de potes à lui, les bien nommés Puta Madres. Parmi eux, leur violoniste nous fait direct chanter un happy birthday pour un des membres de leur troupe. Peter débarque juste après, dans l’hystérie habituelle d’un public hurlant à la mort, largement constellé d’Anglaises.

Etrangement encore engoncé dans son manteau et son chapeau, il semble d’humeur cordiale, voire romantique, et entame ‘I Don’t Love Anyone’, un des titres phare du dernier opus. La jolie ballade est déjà reprise en choeurs par les fans ; puis sera enchaînée par la plus ancienne et nonchalante ‘Last of the English Roses‘. C’est à ce moment qu’une des jeunes anglaises du premier rang tend une grande enveloppe à son idole. Peter Doherty la décachette tout en continuant de chanter, sous les cris des copines. La fille se prend la tête entre les mains quand Pete commence à lire un extrait de ce qui ressemble à un poème, quitte à saborder la fin de sa propre chanson.

On a ensuite droit au titre ‘Koly Kibber‘ rendant hommage à Amy Winehouse et dénonçant un certaine pression de l’industrie musicale, puis ‘Down for the Outing‘, accompagné par la violoniste, pour un moment presque intimiste. A plusieurs reprises, Pete chante en quasi duo avec son guitariste quasi sosie. Ils sont parfois tellement proches qu’on dirait qu’ils vont s’emballer, un peu comme avec Carl Barât dans The Libertines.

Peter Doherty
a enfin retiré son manteau et arbore désormais une veste bleue fleurie très dandy laissant apparaître son torse nu. Pour entretenir son corps de sportif, il fait parfois de la corde à sauter avec des câbles… Bref, après quelques vieilleries comme son titre ‘Albion‘ et une reprise un peu molle de Lou Reed, ‘Ride into the Sun‘, il conclut par un ‘Fuck Forever‘ qu’on n’attendait pas forcément. Le hit des Babyshambles fait rebondir le Yoyo : dans la foule, tout le monde se lâche vraiment. Sur le dernier accord, Peter lance sa guitare dans le public – pas de bobos à déplorer, même quand tous les mecs du groupe prennent leur élan pour slamer sur les premiers rangs.

Peter Doherty tout seul, ce sont des chansons à la cool, très personnelles, même poétiques, mais à la fin, son côté vilain garnement reprend toujours le dessus…


Remerciements : Victoria [Bureau de Presse Cécile Legros ]

Catégorie : A la une, Concerts
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