Hooton Tennis Club à la Mécanique Ondulatoire

Dans les groupes débutants qui ont réussi à faire parler d’eux à la dernière édition du célèbre festival Glastonbury, on fait la découverte des Hooton Tennis Club. Des Anglais pas plus passionnés de tennis que ça, mais qui ont par contre travaillé sur leur premier album avec Bill Ryder-Jones (ex-The Coral). Dans la cave de la Mécanique Ondulatoire, ils étaient venus présenter leur tout premier album, Highest Point in Cliff Town, avec en première partie, les sympathiques Happyness.

Happyness

Le Transistor n’a pu attraper que le dernier morceau du set (mot d’excuse à demander à Mr Brossard qui présentait la programmation des Trans Musicales 2015 au Truskel), mais ce final porteur nous a bien donné envie d’écouter le reste de leurs compositions. D’autant plus que la radio KEXP à la programmation de qualité leur a consacré un live.
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Hooton Tennis Club


La première chose qui frappe quand on écoute les Hooton Tennis Club, c’est ce chant qui rappelle les Parquet Courts : comme si Andrew Savage s’était offert un nouveau projet parallèle en mode déconnade (en plus des Parquay Quarts). Car les jeunes de HTC n’ont pas l’air d’avoir l’intensité de leurs cousins américains. On se régale du titre accrocheur ‘P.O.W.E.R.F.U.L P.I.E.R.R.E’, mais on ne cherche pas (à tort peut-être) de message en particulier.

Non, ce qui règne dans la cave de la Mécanique Ondulatoire, c’est une ambiance de franche rigolade entre les musiciens aux (faux) airs de famille. Leur shoegaze prend des accents de blues parfois, mais la forme a des allures de punk, ne serait-ce que pour la construction foutraque de leurs morceaux. A voir si on choisit de considérer ces particularités pour de la maladresse des débuts ou pour une candeur rafraîchissante.

Le fait est que le chanteur fait vraiment très jeune et que le bassiste n’a pas encore réussi à trouver sa place (physiquement et musicalement) dans le groupe. Mais dans ce joyeux bordel, de gentils pogos commencent à fleurir sur des mélodies ingénues. Et dans la foule, ceux qui ne dansent pas se sentent tout de même inspirés et balancent des blagues au vocabulaire tennistique.

Quelque part on regrette que les Hooton Tennis Club ne soient pas encore assez à l’aise avec leurs compositions pour se lâcher, mais on n’a pas envie qu’ils se défassent trop vite de de ce foutoir somme toute assez fun qu’ils arrivent à créer – même sur les morceaux aux allures plus sérieuses comme ‘Standing Knees’ ou ‘Spokes’.
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Réclame

Highest Point in Clif Town, le premier album des Hooton Tennis Club, est paru chez PIAS.
Lire l’interview de Bill Ryder-Jones (qui au passage sort un nouvel album, West Kirby County Primary)
Lire l’interview de The Coral
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Remerciements : Barthélémy [PIAS]

Catégorie : Concerts
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