[PIAS Nites] Unknown Mortal Orchestra et Cosmo Sheldrake
A la Flèche d’Or, le label indépendant PIAS organise régulièrement des soirées, les [PIAS] Nites pour présenter de nouveaux artistes. Cette fois-ci, il s’agissait du jeune Londonien Cosmo Sheldrake, découvert aux dernières Trans Musicales de Rennes, et les décidément surprenants Unknown Mortal Orchestra qui venaient présenter leur troisième album Multi-Love. Et comme d’habitude, la salle s’est transformée en fournaise !
Cosmo Sheldrake
Derrière ses machines, ses loops et ses effets de voix, Cosmo Sheldrake est tout seul. Et malgré l’abus de bruitages vocaux – qui rappellent Police Academy-, quand il chante, il prend des airs de shaman. Cependant, le garçon est très simple et accessible, donnant même les thèmes de ses chansons, souvent absurdes… avec notamment ‘The Moss’ dédiée à l’absurde. Malgré le look geek, les morceaux sont loin d’être intello, ponctués d’entourloupes.
Pour Cosmo Sheldrake, la scène est une aire de jeu : il reprend un classique de la Nouvelle-Orléans pour faire chanter le public, se lance ensuite dans une improvisation – une habitude quotidienne chez lui. Il commence ensuite à mêler banjos et chants camerounais pour faire crépiter ‘The Fly’. Et à chaque fois, ce petit nerd prend bien soin de présenter les sons qu’il a glanés dans les endroits les plus improbables !
Le jeune homme s’amuse de tous ce qui lui passe sous la main, y compris “l’aube” selon la BBC ! Il est donc étonnant de savoir qu’un de ses morceaux a été composé à partir d’enregistrement de poissons par les militaires dans le but de repérer les sous-marins russes… Ou qu’un morceau, très joyeux au demeurant, a pu être créé par résonance sur une carcasse de vache. En tous cas, le jeune musicien a fait danser la salle !
Unkown Mortal Orchestra
Avec un nom pareil, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Et puis finalement, le quatuor atterrit toujours là on ne les attend pas… Surtout au niveau du look, qui mêle chaîne en or, casquette militaire, coupe afro et trappeur canadien. Si leur dernier album, II, tournait autour de la dépression, ce Multi-Love est moins psychédélique mais à la fois conquérant, funky et jazzy. Suivant certains dictionnaires journalistiques, il s’agit là de post-pop.
Dès le début du set, le groupe se lâche en mode improvisation à la batterie sur le ‘How Culd U Love Me’, paru sur leur premier album en 2011. Malgré la chaleur, ils semblent tous montés sur ressorts ! Chaque rupture de rythme semble être colmatée de caoutchouc pour pouvoir mieux rebondir. Et la voix de Ruban Nielson, brisée mais résolument groovy, est une réelle invitation à la danse.
Ce qui leur fait défaut cependant, c’est une quelconque interaction avec le public. En même temps, sous les projecteurs, ils doivent être en train de cuire ! Alors pour combler ce manque, le chanteur s’amuse à escalader des portants métalliques sur ‘Ffunny ffrends’. Ce qui est fascinant en live c’est leur capacité à tourner des morceaux au premier abord pleurnichard en tubes irrésistibles.
De fait, ça marche, puisque bientôt, le public oublie l’enfer de l’étuve qu’est devenue La Flèche d’Or et se met à reprendre les paroles de ‘So Good At Being In Trouble’ voire à hurler pour accueillir l’intro baroque qui annonce le single ‘Multi-Love’. Et pour le rappel, Unknown Mortal Orchestra sort son sensuel ‘Necessary Evil’ ! Imparable !
Réclame
Multi Love, le troisième album d’Unknown Mortal Orchestra, est paru chez Secretly Canadian.
Unknown Mortal Orchestra sera en concert au festival de Dour
Remerciements : Agnieszka [secretly Group]
Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : Cosmo Sheldrake, Unknown Mortal Orchestra
Salle(s) : Flèche d’Or
Evenement(s) : PIAS Nite
Production(s) : PIAS
Ville(s) : Paris
[…] Et pour clore le set, UMO sortira ses imparables ‘Multi-Love’ la baroque et ‘Can’t Keep Checking My Phone’ qui déclenchera une explosion de joie dans la fosse. Car c’est toutes ces contradictions et oxymores musicaux qui font le succès de Unknown Mortal Orchestra. lire le live report de Unknown Mortal Orchestra à la Flèche d’Or […]
[…] que la foule s’empresse de reprendre avec ferveur. Nous voilà désormais à la frontière entre un Cosmo Sheldrake et un Animal […]
Et toi t'en penses quoi ?