The Prodigy au Zénith

Après six ans d’attente, le dernier album de The Prodigy, The Day Is My Enemy, a fait en mars une entrée fracassante dans les charts européens, à croire qu’une vague de revival se prépare. La tournée des Anglais passe donc par le Zenith de Paris, qui n’est pas tout à fait plein mais composé d’une faune éclectique : on y croise des teenagers comme des sexagénaires, des blousons-cuir cloutés comme des chemises Celio, à peu près autant de gars que de filles…

Les membres du groupe, eux, ne dérogent pas à leur règle et entrent en scène affublés de costumes hyper sobres, surtout pour les deux chanteurs : de type chef de gare guerrier pour Keith Flint, et manteau de fourrure de pimp et peintures guerrières pour Maxim Reality.

Forcément, ça en jette, d’autant plus qu’ils commencent d’entrée par haranguer le public en le toisant pour le faire hurler. Et bim ! En quelques secondes, la fosse explose au son des premières notes de ‘Breathe’, le tube du mythique album Fat of the Land, sorti il y a 18 ans.

C’est déjà la guerre dans les premiers rangs et les mecs de la sécurité n’arrêtent pas de repêcher derrière les barrières certains slameurs ou spectateurs tournant de l’oeil. The Prodigy enchaîne alors ‘Nasty’, un des gros singles du dernier opus, avec ‘Omen’, fameux titre de 2009 tendant vers la techno-tuning mais doté d’une énorme énergie. Enfin, Keith balance sa casquette pour dévoiler ses deux fameuses crêtes parallèles, aux pointes rouges ce soir.

Les lumières sont épileptiques : fusant de partout, sous toutes les formes. On distingue ainsi bien trop peu le groupe : trop rarement éclairé, on distingue des silhouettes s’agitant de long en large… Dommage, étant donné le mal qu’ils se sont donné niveau costumes !

Le nouveau ‘The Day Is My Enemy’ cartonne ce soir et sonne déjà comme un standard de Prodigy. Mais si le set comporte beaucoup de morceaux du nouvel album, les anciens succès ont leur place, avec les très attendus ‘Firestarter’, ‘Voodoo People’et un surpuissant ‘Smack My Bitch Up’. Son intro retourne la salle et déclenche une marée de smartphones en mode video. Devant, ça pogote, ça slame, avec des tentatives de circle pit. Ca danse partout, même dans la loge handicapés !

Le public en redemande et fait trembler les tribunes du Zenith en tapant des pieds. Le rappel est dantesque sur le bien nommé ‘Take Me To The Hospital’ pour lequel Maxim Reality ordonne à l’audience de s’asseoir pour pouvoir sauter de plus belle.

Finalement, ce soir, rien de bien nouveau ; toujours la même énergie big beat et techno criarde, mais dans une atmosphère plus sympathique que vraiment punk. Mais le message est bien passé : les nouveaux morceaux sont à la hauteur des espérances.

Réclame

Lire le live report de The Prodigy à Rock en Seine


Remerciements : Marion [Ephélide]

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