Motorama au Café de la Danse
Lors du festival Heart of Glass Heart of Gold, Le Transistor avait eu vent du groupe Motorama. Fasciné par les mélodies latentes de Calendar, leur deuxième album paru chez Talitres Records, Le Transistor attendait impatiemment que les Russes reviennent par nos contrées. Finalement, c’est dans un Café de la Danse blindé qu’on a fait connaissance avec Motorama, entouré d’une foule surexcitée à l’idée de danser sur de la cold-wave sovietique.
Les lumières s’éteignent, et la basse d’Airin Marchenko ne tarde pas à s’imposer sur ‘Northern Seaside‘. Vladislav Parshin s’élance mais son chant se retrouve comme absorbé par les guitares. La batterie s’active sur ‘Image‘, et l’énergie se fait prenante… Il plane bientôt comme une atmosphère mi-romantique, mi-désuète.
Sans crier gare, les morceaux simples se brisent pour un moment d’intensité incompréhensible, et retombent aussitôt, à la manière d’un mirage. On se laisse balader d’une chanson à une autre, sans aucun repère, Vlad Parshin insistant auprès de l’ingé son pour baisser encore et encore le son de son micro.
Les mélodies, toutes plus jolies et entêtantes les unes que les autres, se suivent et se ressemblent légèrement. Les filles sautillent, mais le batteur ne dérive pas de son chemin et le chanteur n’échange pas avec le public – probablement en raison de la barrière de la langue. On patiente en apesanteur dans cette légèreté, attendant la surprise. Mais les musiciens s’énervent sans but, ni impact aucun.
Il ne se passe en effet pas grand-chose sur scène – à part les cheveux de la bassiste qui volettent dans tous les sens, et les lunettes du chanteur qui parfois tombent de son nez. Petit à petit, le groupe se détend légèrement, sous les encouragements de la foule. Le résultat sera surtout des incidents de parcours : certaines reprises qui tournent court ou des virages mal anticipés mais sans grande conséquence. On se dit qu’il y aurait sûrement une autre ambiance en Russie avec de la bière survolant la fosse.
Enfin, la foule se lâche sur ‘During The Years’, mais le concert touche déjà à sa fin. Et malgré les hurlements de la foule, Motorama a bouclé son set sur ‘There’s No Hunters Here‘qui n’apportera rien de plus qu’une prolongation agréable, quoique longuette, du concert.
Remerciements : Mathieu et Fredéric (Café de la Danse)
Catégorie : Concerts
Artiste(s) : Motorama
Salle(s) : Café de la Danse
Production(s) : Talitres
Ville(s) : Paris
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