Sexy Sushi à l’Olympia
2013 est une année chargée pour Sexy Sushi : un nouvel album Vous n’allez pas repartir les mains vides ? suivi d’une tournée européenne, le Coucou Toi tour. Après un concert mythique au Trianon en mai, le duo, fer de lance de l’électro-clash française, fait une nouvelle fois escale à Paris, mais cette fois-ci dans un lieu des plus propret, le mythique Olympia.
JC Satàn
La première partie est assurée par les latino-bordelais JC Satàn (interview) qui viennent défendre leur troisième album, Faraway Land. Leur rock garage aux reflets noise/lo-fi/psyché surchauffe rapidement la salle. Malgré des styles différents, les deux groupes de ce soir se complètent par l’insolence et l’énergie brute qu’ils dégagent. La salle semble être un écrin un peu trop fastueux pour eux, mais le son, habituellement clair et dynamique de l’Olympia, est ce soir étrangement sourd, voire sale, et finalement plutôt adapté.
Sexy Sushi
Les deux membres de Sexy Sushi, Rebeka Warrior et Mitch Silver, entrent en scène sur leur nouveau single ‘J’aime mon pays‘, l’hymne raillant la droite catho. Au fond de la scène éclairée en bleu-blanc-rouge, le refrain est repris par une trentaine de choristes du troisième âge, semblant avoir été sélectionnés en Présipauté de Groland.
Sur les titres suivants, la scénographie est comme à l’accoutumée joviale et sectaire, avec lutteurs bodybuildés et danseurs peinturlurés de bleu, le tout logiquement accessoirisé par une banane géante. La scène est régulièrement envahie par une assistance en transe et surtout par de nombreuses filles seins nus. Seins nus, tout comme la dame âgée qui vient chanter ‘Retour de Bâton‘ en playback.
Entre ses stage-divings, ses railleries envers l’audience et son exceptionnelle répartie, Rebeka ne laisse aucun temps mort. Sur le morceau ‘Rachida‘, une fan monte seule sur scène et la chanteuse insiste sur le fait qu’elle a vraiment un air de l’ancienne ministre de la Justice et lui hurle: « Alors, c’est qui l’papa ! c’est qui l’papa ! » déclenchant ainsi l’hilarité générale.
Rebeka demande également au public du balcon d’arracher les fauteuils et de les lancer dans la fosse, en hommage à Gilbert Bécaud, dit-elle, lors d’un mythique concert à l’Olympia dans les années 50… Heureusement, aucun projectile dur n’est lancé ce soir. Seuls les nombreux slams de jeunes hommes et de filles topless se montrent parfois dangereux, surtout sur le titre énervé ‘Enfant de putain / Salope ta mère‘, repris par 2000 spectateurs rugissants.
L’atmosphère est donc plutôt énervée et quelques bobos sont aperçus après certains pogos assez violents. En alerte, il faut sans cesse éviter les jets de bière et surveiller les slameurs qui surgissent de toutes parts.
En rappel, Sexy Sushi joue son désormais grand classique ‘Sex Appeal‘, clamant que « le sex-appeal de la policière [me] fait mouiller devant derrière… ». L’Olympia finit donc complètement trempé… de sueur !
Réclame
Le double album Vous n’allez pas repartir les mains vides ? est paru chez Believe Recordings
Catégorie : Concerts
Artiste(s) : Sexy Sushi
Salle(s) : Olympia
Production(s) : Believe Digital, Believe Recordings
Ville(s) : Paris
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